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Rolex Transatlantic Challenge

Mari Cha IV et Maximus lauréats

10 jours, 1 heure, 8 minutes et 37 secondes pour le record

vendredi 3 juin 2005Redaction SSS [Source RP]

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Après avoir établi un nouveau record Record #sailingrecord transatlantique entre New York et le Cap Lizard, jeudi matin, c’est dans l’après-midi que Mari-Cha IV faisait ses derniers milles, à plus de 20 nœuds en direction des Needles et de la ligne d’arrivée du Rolex Transatlantic Challenge.

C’est dans une atmosphère chargée de brouillards, digne des comtes et légendes celtiques, que le Maxi de Robert Miller s’est engagé dans la dernière ligne droite vers les Needles, terme de cette Transatlantique. Dans un décor où l’on ne distingue pas le gris du ciel, du gris de la mer, Mari-Cha IV a effectué une arrivée triomphale au pied des falaises blanches des Needles, hier soir à 19 heures 18 minutes et 37 secondes, soit un temps de course entre Amborse et l’entrée du Solent de 10 jours 1 heure 8 minutes et 37 secondes. En 1905, Atlantic réalisait ce même parcours en 13 jours 10 heures et 15 minutes.

Dans une course-poursuite derrière Mari-Cha IV, les autres concurrents bataillaient encore pour une victoire en temps compensé à l’image de Maximus qui, en coupant la ligne d’arrivée ce vendredi matin à 00 heure 35 minutes et 8 secondes, soit 5 heures 16 minutes et 31 secondes après le géant Mari-Cha IV, devient le vainqueur de la classe des Grand Prix. Maigre consolation que cette victoire pour les équipiers de Maximus, qui auraient préféré l’obtenir sur l’eau et non grâce aux calculs des handicaps. « Nous voulions battre Mari-Cha sur l’eau, mais malheureusement ils ont été trop fort et nous n’avons rien pu faire. Le bras de fer a tourné à leur avantage », confiait Mike Quilter, navigateur de Maximus.

Sur le papier, la course semblait d’avance acquise au schooner Mari-Cha IV avec ses 140 pieds de long, face à Maximus et ses 100 pieds de long. Mais les conditions rencontrées lors des premiers jours ont permis à Maximus de tenir la dragée haute à Mari-Cha IV. Avec 40 milles d’écart au maximum entre les deux monocoques, Mari-Cha n’a construit sa victoire que dans les derniers jours de course, grâce notamment à la différence de taille.

Même le concepteur de Maximus, Greg Elliott confie : "Dans d’autres conditions et dans une autre course, Mari-Cha nous aurait tout simplement laissé sur place. »

Lors du record Record #sailingrecord de la traversée de l’Atlantique il y a deux ans, Mike Quilter était à bord de Mari-Cha IV, il demeure donc le mieux placé pour faire la comparaison entre les deux voiliers. « Mari-Cha IV est comparable à un porte-avion, alors que Maximus ressemble plus à 60 pieds Open », dit-il. La différence réside dans le fait que Mari-Cha IV est capable de tenir des moyennes importantes sur de longues distances. Maximus, quant à lui, s’offre des surfs longs et plus rapides. « Juste après le Gulf Stream nous avons eu des conditions vraiment idéales. Les surfs à 30 nœuds étaient réguliers, un vrai régal », concluait Quilter.

Derrière les deux Maxis, Windrose s’est emparé de la troisième place juste devant Leopard of London. A l’arrière de ces deux voiliers, se déroule une nouvelle bataille. Tiara et Drumbeat, les frères jumeaux, luttent pour une victoire de classe. Séparés par 13 milles, les deux concurrents, actuellement au sud de Falmouth, devraient se présenter au pied des Needles en fin d’après midi, pour le dénouement d’une course dans la course qui dure depuis maintenant 13 jours.

Avec près de 500 milles de retard sur les « sisters-ship », Whisper évolue au portant dans un vent de 30 nœuds qui devrait mollir dans les prochaines heures.

Dans la division classique, Sumurun de A. Robert Towbin’s mène toujours les débats. Avec 1400 milles devant son étrave, la course est encore longue mais son écart avec Nordwind, qui se porte à 300 milles, lui permet de s’attaquer à une victoire dans sa classe.

À bord de Mariella de Carlo Falcone, les pronostics vont bon train sur une date éventuelle d’arrivée à Cowes. Tous s’entendent sur la date du 9 juin, car, de toute façon, la nourriture commencera à manquer à partir de ce moment. Cependant, les prévisions réelles donnent une estimation d’arrivée plus vraisemblable pour le 12 juin.

À la même époque en 1905, Frederick Hoyt à bord d’Atlantic a écrit :

« Nous avons passé une bonne nuit. Avec une brise forte et une mer modérée, nous maintenons une moyenne de plus de 14 nœuds. Sur le pont ce matin, la présence du soleil et d’une bonne brise de sud-ouest annonçait une journée agréable. Nous avons pu agrandir la surface de toile, mais au bout d’une heure et le vent se renforçant, nous avons rapidement été contraint de la réduire. Nous gardons cependant un bon rythme et à midi, aujourd’hui, nous ne serons plus qu’à 213 milles du Cap Lizard, terme de notre course ».

Info Thomas Campion



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