Delta Dore s’impose dans le National Figaro 2004

Photo Eric Rousseau

Compte tenu de son avance au classement général, l’équipage de Delta Dore n’avait plus qu’à dérouler en cette dernière journée. Ne pas faire de fautes, ne pas risquer une disqualification sur un départ prématuré, tel était l’objectif de Jérémie Beyou et de son équipage. Toujours dans le bon paquet, l’équipe de la Société des Régates de Perros-Guirec a contrôlé ses adversaires. L’occasion pour d’autres de montrer le bout de l’étrave.

La première manche du jour voyait la victoire d’Arnaud Boissières sur Région Aquitaine. Arnaud qui navigue depuis maintenant trois ans sur le circuit Figaro après des années à bourlinguer sur les minis de tous poils signe ainsi une première place convaincante au vu de la qualité du plateau. Un juste retour des choses pour ce skipper attachant et particulièrement apprécié par ses pairs. Dans la deuxième manche, Benoît Petit se faisait un malin plaisir à rappeler qu’il avait passé des heures à écumer les plans d’eau olympiques. En tête dès la moitié du premier bord de près, le skipper brestois a contrôlé de main de maître ses poursuivants, avec comme seul adversaire collé à ses basques Bruno Jourdren qui prend une belle deuxième place.

D’autres skippers pouvaient aussi être satisfaits de cette journée comme Charles Caudrelier Bénac, qui, à force de régularité s’emparait de la troisième place du podium. Oliver Krauss, quant à lui, maintenait une avance suffisante pour conserver sa place de dauphin : une superbe performance pour le jeune espoir Crédit Agricole, qui dès sa première saison démontre l’étendue de son talent et la solidité de ses nerfs.

A l’inverse Dominic Vittet fait la mauvaise opération du jour, puisque le vainqueur de la première journée termine finalement à la septième place du National. D’autres coureurs ont eu du mal à trouver la cadence à l’instar d’Armel Le Cléac’h ou d’Eric Drouglazet qu’on avait trouvé l’habitude à meilleure fête.

 Jérémie Beyou, Vainqueur du National Figaro : « C’est très agréable de naviguer avec des gens de talent comme Laurent Pagès par exemple à qui j’ai eu grand plaisir à laisse la barre de mon bateau pendant ce National Figaro. Notre duo tacticien - barreur a bien marché et autour tout a fonctionné à merveille. Les deux journées d’entraînement que nous nous sommes imposées avant l’épreuve ont porté leurs fruits. C’est bien de finir la saison sur une victoire. Cette régate me sied décidemment bien ! »

 Oliver Krauss, deuxième : « Nous avons joué la régularité sans prendre de risques. Nous nous sommes dit qu’il fallait y aller doucement sur les départs et que nous avions les moyens de remonter par la suite. Nous n’avions jamais navigué tous ensemble et c’est allé de mieux en mieux au fil des jours. Sur le papier nous étions moins bons que certains équipages, mais la cohésion à bord a sans doute fait la différence. Nous ne pensions vraiment pas faire aussi bien »

 Charles Caudrelier, troisième : « Nous nous sommes vraiment fait plaisir même si nous avons beaucoup moins bien navigué que Delta Dore. Nous avons été handicapés en vitesse Vitesse #speedsailing sous spi. C’était un beau National Figaro avec un niveau homogène. Il fallait être régulier et notre manche de 19, nous la payons au classement général ».

 Sébastien Audigane, cinquième : « Membre du club, j’avais poussé à la candidature de Concarneau pour organiser ce National. Je suis doublement content : d’une part l’épreuve est un succès, d’autre part nous finissons cinquième avec un équipage de copains. On naviguait sur le bateau de Jacques Einhorn qui est un des rares coureurs amateurs du Figaro. Christophe Clévenot est une vieille connaissance de l’époque où on naviguait en Laser. Ronan Cointo est un ami de longue date, comme Eric Péron. Quand à Carole Jeunet, ma compagne, elle est de toutes les aventures maritimes dès que c’est possible. Cette place est aussi l’occasion de démontrer que l’ambition de Breiz Coaching qui vise à mettre le pied à l’étrier à de jeunes talents est réaliste. »

 Fred Duthil, neuvième : « On avait quand même une bonne vitesse Vitesse #speedsailing . Mais le tacticien n’a pas été très inspiré. C’est le jeu Jeu #jeu  ! On termine dans les dix premiers quand même mais notre place était parmi les cinq premiers. Déjà sur les trois manches de samedi, on a fait une mauvaise performance en naviguant mal et en devant effectuer un 720° de pénalité. Mais on prend aussi deux manches de 3^e et 5^e. On était donc dans le coup. Alors ce matin, on partait pour jouer une place de deuxième car on était proche en points avec Oliver Krauss (Espoir Crédit Agricole) et Charles Caudrelier (Bostik Findley). »

Info Marie Le Berrigaud