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VOILES DE SAINT-TROPEZ

L’esprit "Nioulargue" a perduré lors des Voiles de Saint-Tropez

Un weekend de régates Grande Classe pour les Wally, maxis et yachts classiques

samedi 9 octobre 2004Redaction SSS [Source RP]

La sixième édition des Voiles de Saint-Tropez s’est terminée sur une des plus belles notes : le soleil avait rendez-vous avec le vent. Et une fois de plus, force est de constater que ce rendez-vous marquant la fin de la saison des yachts classiques mais aussi des bateaux modernes reste et restera un événement unique au monde. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucun autre rendez-vous réunissant des bateaux modernes à des yachts de tradition, des monstres de technologie à de véritables chefs d’œuvre et autres pièces de musée.

Cette édition des Voiles de Saint-Tropez 2004 a été des plus fortes et des plus exceptionnelles grâce à Eole qui a offert tous les jours du vent et trois jours de brise. 260 bateaux étaient présents soit plus de 2500 équipiers présents, la venue de marins prestigieux, la seconde année de la renaissance de la Club 55 Cup, huit Wally inscrits, un jour de régate de la Grande Classe, des noms de bateaux aux historiques qui donnent le tournis sans oublier les ingrédients indispensable de « l’esprit Nioulargue » soit village des Voiles de Saint-Tropez, défilé d’équipage, concours de boule, orchestres, animations de rues, le tout survolé par cinq manches courues pour la flotte des Modernes et quatre manches pour la flotte des Traditions. Le rêve a croisé la performance et les pages de la fabuleuse histoire Histoire #histoire du yachting se sont déroulées sous les yeux de milliers de spectateurs. Une fois de plus, le rendez-vous tropézien était aussi magique dans la qualité des bateaux présents, que des équipages réunis. On peut affirmer sans se tromper que les Voiles de Saint-Tropez sont aujourd’hui l’un, voire le plus grand rendez-vous annuel et mondial des yachts de Tradition.

Depuis l’origine de la manifestation - La Nioulargue - les régates tropéziennes ont fait leur "marque de fabrique" du mélange- inédit entre une flotte de bateaux modernes à la pointe de la technologie et une flotte de voiliers de tradition. Parfaite illustration du développement de la voile du 21e siècle, et fidèles au rendez-vous tropézien, les Wally ont tenu une nouvelle fois la vedette en occupant le quart sud du Vieux Port. Pour les spécialistes, comme pour le public non averti, ces unités d’exception ont offert à nouveau l’incroyable spectacle de leurs coques géantes, volontairement dépouillées à l’extrême. Huit Wally se sont alignés dans le port de Saint-Tropez. Etraves aiguisées et coques rutilantes attendant le coup de canon libérateur de régates d’un nouveau genre, d’un nouveau millénaire. Performance optimum, design hors norme et concept novateur, les Wally ont touché d’une baguette magique l’architecture navale Architecture navale #Architecturenavale et étonnent. Ils ont offert un spectacle garanti d’autant que plusieurs nouveautés dont Dangerous But Fun et Alexia étaient là. A toucher avec les yeux... Mais parmi les temps forts de cette sixième édition, il y a eu la venue de bateaux d’exception dans la flotte des Modernes comme Mari-Cha IV, le célèbre plan Briand de 42 mètres, récent recordman de l’Atlantique en monocoque. Pyewacket était là également avec ses 39 mètres. Le bateau de Roy Disney sur plans Reichel/Pugh a accroché la Transpac à son tableau arrière et avait taquiné, pour anecdote, plus de 25 nœuds lors de sa première mise à l’eau ! A noter également les présences de bateaux aux palmarès impressionnants comme Container, Enigma of London, Leopard of London, Sotto Voce, Black Dragon, Only Now sans oublier l’un des trois derniers Class J naviguant au monde avec Velsheda. Ne pas oublier non plus la participation d’une flotte impressionnante de bateaux de type course-croisière dans les classes plus petites dont l’incroyable chiffre de 55 bateaux issus du Groupe Bénéteau (Bénéteau, Jeanneau, Wauquiez, CNB).

Côté Tradition, cette édition a une nouvelle fois permis de faire un voyage hors du temps. Comment ne pas rêver en pensant aux fabuleuses photos de Beken of Cowes en voyant croiser Mariquita ou Cambria, Eleonara la fabuleuse réplique de Westward apparue l’an passé ou bien Merrymaid qui fêtait sa sortie de chantier à Saint-Tropez. Magique Merrymaid qui va sans aucun doute marquer d’une voile blanche cette classe de yachts de Tradition qui ne fait que célébrer de nouvelles unités tous les ans ! Plus d’une centaine de bateaux de Tradition avait fait le déplacement cette année. Des bateaux aux histoires magiques, aux anecdotes incroyables, aux vécus romanesques... Sur l’un Eroll Flynn a navigué, sur l’autre c’est la grande dame du yachting français Virginie Hériot qui tenait la barre et enfin sur celui-ci, il fait partie de l’une des plus belles classes de bateaux ayant existée : les 23M JI... 50 mètres de mât, 40 mètres de long, 1200 mètres carré de voile au portant, plus de vingt hommes d’équipage, des pièces de cuivre rutilante et des manœuvres au millimètre : comment ne pas rêver en voyant un tel spectacle. Le monde du rêve et des plus beaux livres de l’histoire Histoire #histoire du yachting était une nouvelle fois à Saint-Tropez. Magique...

Une fois de plus, le mariage des bateaux modernes et de tradition a donc été réussi et est la recette même de ce qui a fait de la Nioulargue et, aujourd’hui des Voiles de Saint-Tropez, son aura, sa reconnaissance et son succès. Peut-on dire sa célébrité ? Oui, sans aucun doute car marier hier à demain et voir naviguer dans un même lieu des yachts mythiques avec des monstres de technologie toujours plus sophistiqués : c’est ici et nulle part ailleurs !

LES VAINQUEURS DES VOILES DE SAINT-TROPEZ 2004 SONT...

Dans la flotte des Modernes, en catégorie Wally, c’est Alexia qui l’emporte. Mis à l’eau l’an dernier, Alexia a montré un impressionnant potentiel de vitesse Vitesse #speedsailing et a gagné trois manches sur cinq. En deuxième position, on trouve Y3K puis Tiketitan barré par Luca Bassani de chez Wally. En ORC-A, c’est le magique Enigma of London de Charles Dunstone qui gagne devant Black Dragon et Chippewa. Pyewacket après les calculs des temps compensés est sixième et Mari Cha IV est vingt-et-unième. En ORC-B, c’est Near Miss qui gagne en cumulant 5 places de premier, Maluba est deuxième, Kirribilli est troisième. En ORC-C, Despeinada l’emporte devant Jacobite et Vagabond est troisième. Enfin en ORC-D, c’est Alabianca qui termine en pole position devant Sam 7 et Gibtune.

En Tradition, chez les Grands Aurique, c’est le breton Pesa qui gagne devant Mariquita et Lelantina. En petits auriques, c’est le magique Bona Fide qui l’emporte. Rappelons que ce bateau est né en 1899 pour participer aux Jeux Olympiques de Paris en 1900. Première édition des Jeux Olympiques où la voile faisait son entrée. Bona Fide en gagnera d’ailleurs la médaille d’or. Apparu l’an passé sur le circuit, il commence à tout remporter ! Marilee sur plans Herreschoff est deuxième et Iona termine troisième. En Classique Marconi A, c’est Radha qui l’emporte devant Eugenia V et Talofa. En Classique Marconi B, Al Na’ir III gagne comme l’an dernier devant Rinamara et Outlaw. Et en C, c’est Challenge 12, le sister-ship d’Australia II qui l’emporte devant Galvana et Windrush II. En Epoque Marconi A, le magnifique plan Alden Karenita gagne devant Blue Peter et Agneta. Comme l’an passé, le beau et récent Cholita (1937) se place devant Sonny en Epoque Marconi B. Dorade est troisième. Enfin, en Epoque Marconi C, Lawrence of Arabia gagne devant Bobkat II de Doug Peterson et Lola. Enfin, en Esprit de Tradition, Pamyra Ben l’emporte devant Pantaia et Blue of Methylene II.


Les temps forts de l’édition 2004

- Le « Trophée du design BMW » est attribué cette année à Only Now, le plan German Frers lancé en 2002 par CNB Bordeaux.- Long de 32 mètres, large de 6,60 m, ce voilier composite a impressionné par sa beauté et la qualité de sa fabrication. Le jury réuni pour la seconde année consécutive à l’occasion des Voiles de Saint-Tropez s’est déterminé sur une liste de 33 voiliers en fonction de deux critères distincts, l’élégance et l’innovation. Déjà récompensé à son lancement par le Jury de l’International Superyacht Society, Only Now a de nouveau fait l’unanimité à saint Tropez. « Only Now est le premier navire de plus de 100 pieds réalisé par infusion sous vide » explique Marc Pajot, membre du jury. « C’est là une prouesse qui, ajouté à la qualité de l’équipement informatique et électronique du bateau, mérite d’être récompensé. Quant à l’élégance, tous les marins présents à Saint-Tropez s’accordent à souligner la finesse et l’harmonie de la carène dessinée par le maître German Frers ». Octave Manset, Directeur des Relations Extérieurs de BMW France, se réjouit d’un vote « en parfaite adéquation avec les valeurs de la marque automobile, le design et l’innovation ». Il souligne aussi « la qualité exceptionnelle de l’équipage réunit à bord d’Only Now qui, du spécialiste de la Coupe de l’América Marc Bouet au coureur océanique Bernard Gallay, reflète exactement les valeurs humaines et l’esprit d’équipe cher au constructeur allemand ».

- La Club 55 Cup a été une nouvelle fois remportée par Ikra, ce 12M JI de 1963. Rappelons que la Club 55 Cup était auparavant l’épreuve phare de la Nioulargue. Relancée en 2003, le principe est resté simple : Ikra, qui est l’un des deux bateaux à l’origine de la toute première course, lancera à nouveau un défi à un bateau de son choix sur le parcours mythique : Portalet, haut fond de la Nioulargue et arrivée au Club 55. Le règlement stipule que le déjeuner sera offert aux deux équipages à l’arrivée de leur course sans merci, à condition que le vainqueur s’engage à remettre son titre en jeu Jeu #jeu l’année d’après. Un défi perpétuel entre un challenger et un defender ! Rappelons tout de même le nom de « l’heureux » perdant de la Club 55 Cup 2004 : The Blue Peter.

- La Grande Classe... Quelques uns des plus grands bateaux de tradition qui sont actuellement répartis dans des classes différentes (Aurique / Marconi) en ont décousu jeudi dernier, recréant ainsi le spectacle magique de ce qui portait jadis le nom de « La Grande Classe ». En effet, la génération de grands cotres initiée par le magique Britannia en 1893 va donner naissance à des bateaux non moins exceptionnels. Cette régate dite de « La Grande Classe » s’est fait rencontrer des bateaux magiques, les plus grands et les plus beaux de ce que le yachting de tradition peut compter aujourd’hui. Ainsi, sur l’eau, et en régate, nous avons pu voir Belle Aventure Aventure , Eleonora, Mariquita, Moonbeam IV et Thendara... Cet incroyable rendez-vous a offert un voyage en arrière de 100 ans et célébré un vainqueur du Trophée Mer et Bateaux : Mariquita (1911). Notons que plein de projets sont à l’étude afin de faire toujours mieux revivre

Texte et photos Pierrick Garenne / Voiles de St Tropez


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