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Management sportif

Tanguy Leglatin, le coach des marins

Rencontre à Lorient avec l’entraîneur de Sam Davies et Dee Caffari

lundi 27 octobre 2008Christophe Guigueno

Connu à Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. comme entraîneur de minis, de Mumm 30 ou de Figaro-Bénéteau sous l’égide d’AOS, Tanguy Leglatin, désormais indépendant, est aussi le coach des deux femmes skippers engagées sur le Vendée Globe. Rencontre à Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. avec le coach sportif qui travaille avec Dee Caffari et Sam Davies.

« J’ai commencé à travailler avec le team Roxy il y a deux ans. Après le Vendée Globe, ils se sont installés à la base des Défis à Keroman et j’ai aidé Anne Liardet à se préparer pour les courses en équipage » se souvient Tanguy. Et depuis qu’il propose ses services en direct, c’est-à-dire depuis fin 2007, deux femmes skipper engagées sur le Vendée Globe ont fait appel à ses services. C’est le cas de Sam Davies (Roxy) avec qui il a travaillé pendant 5 jours et de sa compatriote Dee Caffari (Aviva) avec laquelle il avait programmé 16 jours de préparation entre le Portugal et l’Angleterre. Comme le titre de son métier, le coaching s’exporte, semble-t-il, mieux auprès des anglo-saxons. « Ce sont Samantha et Miranda Merron qui avaient parlé de moi à Dee. En plus, Oliver Bond du team Aviva, me connaissait depuis les entraînements en mini. Ensemble, ils devaient participer à la Mini-Fastnet l’an passé sur le Pogo 2 d’Oliver. Et c’est ainsi qu’ils m’ont demandé de travailler pour eux pendant 5 jours avant la Transat Jacques Vabre. »

Tout a commencé pour Tanguy en septembre 2003 quand il entame la préparation de skippers locaux en vue de la Transat AG2R. Au sein d’AOS, il assiste Christian Bos, Pierre-Yves Moreau et Benoît Lequin. « A la fin de cette période d’essai, on s’est aperçu qu’il y avait de la demande. » Tout juste diplômé en STAPS « option escalade » à Brest Brest #brest , « en même temps que Faustine Merret », Tanguy se voyait plutôt en charge de « la préparation physique, de la gestion globale de la base AOS et pas forcément d’aller sur l’eau ». C’est pourtant à la barre d’un pneumatique qu’il découvre le plaisir de faire progresser ses premiers solitaires. Ce sont des skippers de minis comme Peter Laureyssens, Matthier Kesler, Olivier Avram, Thomas Bonnier ou Pierre-Yves Lautrou. Ces barreurs de Pogo 2 pour la plupart, obtiennent rapidement des résultats. Le prof de sport devient alors un entraîneur à part entière, enchaînant « des journées sur l’eau » mais toujours avec la « particularité de voir les personnes dans leur globalité ».

En fait, « je prends en compte les personnes. C’est ce qui est difficile quand on est enseignant en éducation physique face à de nombreux élèves » explique Tanguy. « Je travaille en particulier sur ses sensations. Au large, c’est essentiel de renforcer les sensations du skipper en fonction de ce qu’il observe sur le bateau, mais parfois il faut les corriger. Avec la fatigue par exemple, on perd ses repères et le ressenti peut devenir mauvais. Il faut alors réadapter ses sensations.

Pendant une course au large, le skipper doit aussi savoir bien gérer ses priorités. Il faut bien travailler ces aspects avec lui pour que, quand il se sent fatigué, il comprenne que c’est le bon moment pour aller dormir. » Et pour cela, Tanguy se base aussi sur les performances du couple skipper – bateau. Il n’est donc pas un préparateur mental. Mais tout comme ce dernier, son travail n’est efficace que « si la personne fait la démarche d’elle-même ». Travailler avec un coach sportif, « c’est une remise en cause de soi. Il faut être prêt à écouter et à travailler sur soi ! »


NB : Cet article est à retrouver dans le numéro 2 de SEASAILSURF MAG WEST disponible à partir du 31 octobre 2008.


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