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Transat AG2R

Le Cléac’h & Troussel prennent une longueur d’avance à une journée de l’arrivée

Pascal Bidegorry : "Si jamais SCE doit nous battre se sera d’un minimum"

lundi 10 mai 2004Information Transat AG2R

Ils sont fous ces alizés perturbés par le passage de grains ! A 48 heures de l’arrivée, ils n’ont, en tout cas, pas fini de semer la zizanie sur la flotte de la Transat AG2R. En tête notamment, où les deux leaders - Banque Populaire (Bidegorry-Gavignet) et Groupe SCE-Le Télégramme (Le Cléac’h-Troussel) mènent en mer un duel au sommet qui tient la terre en haleine. Avec 60 milles de décalage nord-sud, mais ex aequo par rapport à la ligne de la délivrance, la bataille fait rage entre ces deux duos et promet des arrivées pour le moins relevées. Il y a des orages dans l’air et de l’électricité sur l’eau !

Pascal Bidegorry et Sidney Gavignet avaient remporté la "première étape" de la transat
Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Ca chauffe sous les tropiques ! La météo n’a pas fini de faire des siennes et de mettre les nerfs des skippers à très rude épreuve. A St Barth, le ciel est chargé, nuageux et il souffle dans l’air un drôle de sentiment. Décidément, rien n’est joué sur la 7èmeTransat AG2R, disputée « cul sec » d’une seule traite au départ de Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. . A un peu plus de 300 milles de l’arrivée, tous les coups tactiques sont plus que jamais permis après 19 jours de mer toujours denses, riches et haletants. Les dernières évolutions dans le classement donnent la teneur qui se trame sure l’eau. Le vainqueur de la Solitaire 2003, fort bien accompagné de son copain d’abord, Nicolas Troussel est revenu sur les leaders de la veille. Positionné plus nord, il semble toucher des vents meilleurs. En tout cas, la situation est claire - le voilà à égalité avec la paire Bidegrry-Gavignet et tout est encore possible. Et alors que l’arrivée se rapproche des étraves, on peut bien sûr compter sur ces quatre équipiers aux commandes pour ne pas baisser les bras malgré la fatigue et les problèmes techniques. Et clore cette grande partie océanique comme s’ils régataient en baie entre trois bouées ! « Il fait très-très chaud. On a passé la nuit à fond et on ne va pas lâcher le morceau jusqu’à l’arrivée. Si jamais SCE doit nous battre se sera d’un minimum. On a passé tout l’après-midi dans la pétole, du coup on n’a pas grand chose à faire en terme de stratégie, lâche Pascal Bidegorry . On marche à 6 nœuds. On a du mal à comprendre pourquoi SCE est resté autant dans le nord, peut-être qu’on a le vent qui ne tourne pas pareil. Ce serait vraiment sympa qu’on arrive ensemble. C’est un vrai bonheur de régater contre eux mais ça va être dur pour eux de nous battre et inversement car on est gonflés à bloc ! » Voilà pour l’ambiance ! Si la voix cache mal l’épuisement, elle annonce la couleur : les deux compères ne sont pas prêts de lâcher le morceau.

Il leur faudra bien sûr ne pas s’arracher les cheveux face à la météo qui n’a pas fini de leur jouer des tours. L’alizé est là - de nord, nord est - et doit souffler à un régime de 10 nœuds, se renforçant à 15 nœuds à partir de lundi soir. Mais c’est sans compter avec le système orageux et son cortège de grains, qui ont promis de réserver des conditions surprises à tous les Figaro Bénéteau en phase d’atterrissage. Un vent qui fait la girouette, volontiers instable en force et direction, des bouffées de coriace pétole : n’en jetez plus, c’est le foutoir météorologique !

Un coup, ça passe au sud. Un coup, ça file au sud. Ca s’en va et ça revient et c’est fait de petits riens qui vont finir par compter beaucoup ! Pour ces deux premiers d’abord, qui sauf dernière mistoufle majeure devraient se partager les honneurs tropicaux. Mais aussi pour tous les membres du club des cinq, qui ouvre actuellement la voie vers Gustavia. Ils sont proches les uns des autres mais toujours aussi décalés en latitude, puisque entre les plus nord - les filles de Trophée BPE (Grégoire-Davies) et les plus sud de la tête de Bostik Findlley (Caudrelier-Koch) - on compte près de 200 milles. Soit un gouffre au regard des 7 milles qui séparent ces deux bateaux par rapport à la distance au but.

Cinquième, Bostik Findley navigue à 62 milles dans le tableau arrière des leaders. Décalés dans le sud du groupe de tête, Charles Caudrelier et Antoine Koch progressent bâbord amures dans un vent d’Est de 10 - 12 nœuds. Si il leur sera difficile de remonter sur Port Trébeurden (Attansio-Berenger) bien amarré à la troisième place, les deux hommes mettront, en revanche et coup sûr, tout en œuvre pour grappiller sur le duo féminin. Il n’y a pas de galanterie qui tienne par les temps qui courent !

Par les temps qui courent justement, on observe que les plus nordistes ont mieux tiré leur épingle du jeu Jeu #jeu ces dernières heures. Charles Caudrelier et Antoine Koch devront donc aussi surveiller leurs arrières menacés par le duo de Delta Dore (Beyou-de Pavant). Toujours en 6e position, il a désormais réduit son retard du week-end. Jérémie et Kito comptent bien sur les alizés perturbés pour grappiller des places d’ici l’arrivée à Saint-Barth. Bref, Delta Dore au nord s’est refait une santé et Kito de Pavant ... a retrouvé son accent méditerranéen ! « Ce week-end, nous sommes restés 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures sans vent. On avait l’impression d’être les seuls ! Il y a eu des gros trous de pression à des endroits très précis. Mais la nuit dernière a été profitable. Nous avançons à 8/9 nœuds sur la route directe, avec 15 nœuds de vent. Nous sommes assez sereins même si nous ne savons pas encore comment nous allons sortir de cette histoire Histoire #histoire là ! Nous avons dû creuser un peu sur les bateaux suivants, ça donne du baume au cœur mais on se méfie de ceux qui sont plus au sud . Il ne devrait pas y avoir trop de chamboulement météo, juste quelques grains qui vont permettre de jouer ! » Des grains à moudre, des grains de folie... les duos du nord qui lorgnent ceux du sud, ceux du sud qui se méfient de leurs collègues du nord : voilà qui augure des arrivées surprises et chaudes. Tropicales, quoi !


- Gildas Morvan (Cercle Vert) : « Ca va... hier et avant-hier c’était un peu dur car on a eu moins de vent pendant 48h et du coup on a perdu au classement. Mais maintenant c’est reparti et on essaye de s’accrocher pour rattraper mille par mille. Le vent devrait rentrer et on espère le toucher plus dans l’ouest ça serait bénéfique pour nous. On va tenter de se rapprocher des bateaux qui sont devant mais désormais le podium ça risque d’être dur. Mais les places ne sont pas encore acquises tout reste possible. On va donc s’accrocher et surveiller de très près tous les adversaires, le vent et les cartes météo... »

- Nicolas Berenger (Port Trebeurden) : « On est entré dans une zone de grosse pétole hier. Résultat ça fait 30 heures qu’on se traîne à 3-4 nœuds. On comprend pas, le vent qu’on a ne correspond pas à notre fichier météo. On est même resté bloqué dans un grain sans vent sous la pluie pendant plus de 2h. Du coup on ne peut plus rien faire. On n’a l’impression d’être les seuls a être dans ce truc foireux. Le moralemêtre n’est pas très élevé car nerveusement voir les autres se barrer, ça fait très mal. Mais tout reste jouable. On est dans un système météo très perturbé, donc on ne se laisse pas abattre et on va essayer de recoller aux autres. Le jeu Jeu #jeu reste ouvert... »

- Pascal Bidegorry (Banque Populaire) : « Il fait très très chaud. On a passé la nuit à fond et on ne va pas lâcher le morceau jusqu’à l’arrivée. Si jamais SCE doit nous battre se sera d’un minimum. On a passé tout l’après-midi dans la pétole, du coup on n’a pas grand chose à faire en terme de stratégie. On marche à 6 nœuds. On a du mal à comprendre pourquoi SCE est resté autant dans le nord, peut-être qu’on à le vent qui ne tourne pas pareil. Ce serait vraiment sympa qu’on arrive ensemble. C’est un vrai bonheur de régater contre eux mais ça va être dur pour eux de nous battre et inversement car on est gonflé à bloc. Et quoi qu’il arrive, après 30 jours de navigation le plus important est d’avoir un sentiment de satisfaction quelque soit le résultat. »

- Kito de Pavant, Delto Dore : "Ce week-end, nous sommes restés 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures sans vent. On avait l’impression d’être les seuls ! Les filles (trophée BPE - St Nazaire - Dakar) étaient à 10 milles au sud et elles nous ont mis 25 milles dans la journée. Pourtant la flotte parait compacte à l’échelle de l’océan mais il y a eu des gros trous de pression à des endroits très précis. Mais la nuit dernière a été profitable. Nous avançons à 8/9 nds sur la route directe, avec 15 nds de vent. Ca se passe bien d’autant que nous pensons être sortis d’affaire d’ici l’arrivée à Saint-Barth. Nous sommes assez sereins même si nous ne savons pas encore comment nous allons sortir de cette histoire Histoire #histoire là (transat AG2R) ! Nous avons dû creuser un peu sur les bateaux suivants, ça donne du baume au coeur mais on se méfie de ceux qui sont plus au sud . Il ne devrait pas y avoir trop de chamboulement météo, juste quelques grains qui vont permettre de jouer !"

Info Laurence Caraes / Kaori

- Benoît Petit, Défi Santé Voile : " C’est dingue ! On pensait que les bateaux du nord seraient dans la molle et rien ! Ils sont passés, ne se sont pas arrêtés. Depuis le passage du golfe de Gascogne, les molles ça a été pour nous, c’est à se demander ce que l’on a sur la tête ! Depuis que nous avons perdu de vue D’Aucy jeudi dernier, nous n’avons vu qu’un cargo. Hier un oiseau nous a accompagnés, c’est vraiment étonnant si loin des côtes... Nous faisons encore du sud puis nous empannerons dans la journée pour reprendre une route directe. Il fait soleil, c’est un vrai cagnard sur le pont. Nous avons 10 nds de vent, notre vitesse Vitesse #speedsailing est de 6 nds. Nous sommes verts de voir que l’on a perdu la tête de flotte mais je sais, ce n’est pas fini, on y croit, on fait tout pour arriver au plus vite !"

Info Laurence Caraes / Kaori

- Antoine Koch, Bostik Findley : « Nous naviguons toujours avec de l’Est .Nous n’avons quasiment pas été stoppé cette nuit, nous avons toujours eu entre 12 et 16 nds. On a simplement été ralenti un peu hier entre 18h00 et 20h00. Hier, notre décalage nous a été assez favorable car nous avions pu reprendre un peu sur Banque Populaire. Au vu du classement ce matin, nous étions un peu déçus avec Charles car on pensait qu’on allait continuer à gagner un peu mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Notre retard sur les Filles - Jeanne Grégoire et Samantha Davies, ndr- n’est pas trop inquiétant car elles auront des bords à tirer avant l’arrivée. Concernant le duel de tête, je pense que Pascal est mieux placé qu’Armel pour l’arrivée car il aura un meilleur angle pour terminer. Et puis Pascal est toujours plein de ressources quand il navigue bord à bord avec un autre bateau. »

Info Effets Mer


DERNIER CLASSEMENT du : 10 MAI à 15H30 GMT

- 1 GROUPE SCE - LE TELEGRAMME Armel LE CLEAC’H Nicolas TROUSSEL 1 19 04 N 058 25 W 262
- 2 BANQUE POPULAIRE Pascal BIDEGORRY Sidney GAVIGNET 40 18 09 N 057 57 W 281
- 3 PORT TREBEURDEN Romain ATTANASIO Nicolas BERENGER 9 18 29 N 057 20 W 317
- 4 Trophée BPE Saint-Nazaire - Cuba Jeanne GREGOIRE Samantha DAVIES 93 19 56 N 057 38 W 321
- 5 DELTA DORE Jérémie BEYOU Christophe de PAVANT 4 20 05 N 057 28 W 333
- 6 BOSTIK FINDLEY Charles CAUDRELIER Antoine KOCH 5 17 03 N 056 56 W 339
- 7 CERCLE VERT Gildas MORVAN Dominic VITTET 3 21 31 N 057 26 W 375
- 8 TRISKEL-BROKERLINE Marc THIERCELIN Eric DROUGLAZET 6 17 42 N 056 07 W 385
- 9 PETITS PETONS Christophe ARTAUD Laurent PELLECUER 36 17 44 N 056 05 W 387
- 10 MAISONS PIERRE Marc LEPESQUEUX Bertrand LECHARPENTIER 70 20 14 N 056 25 W 388
- 11 GEDIMAT Armel TRIPON Damien GRIMONT 57 21 15 N 056 48 W 397
- 12 GUYADER L’ESPRIT DE LA MER Philippe MASSU Patrice CARPENTIER 45 17 42 N 055 49 W 399
- 13 THALES Erwan TABARLY Jean Luc NELIAS 2 16 48 N 055 55 W 403
- 14 GROUPE COUPECHOUX Jean-Marc SPARFEL Benoit LEQUIN 16 18 54 N 055 45 W 409
- 15 CHARENTE-MARITIME SCUTUM Gérald VENIARD Yannick BESTAVEN 94 16 54 N 055 14 W 440
- 16 DEFI SANTE VOILE Benoit PETIT Thierry CHABAGNY 15 17 04 N 055 07 W 446
- 17 D’AUCY Bruno JOURDREN Jean-Christophe MOURNIAC 43 17 52 N 055 03 W 446
- 18 MARSEILLE ENTREPRISES Jean-Paul MOUREN Alexandre TOULORGE 11 19 18 N 054 47 W 467
- 19 MONACO MARINE GROUP Alberto SPINA Olivier de ROFFIGNAC 42 20 48 N 055 11 W 468
- 20 ENTREPRENDRE AU PAYS DE LORIENT Yannig LIVORY Tangi CARON 67 20 44 N 054 55 W 481



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