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Coupe de l’America

Deux Cup Compagnies pour la défense et l’organisation de la prochaine Cup

Russell Coutts est venu présenter ses coupes à la France

vendredi 16 mai 2003Christophe Guigueno

Dans un salon Salon #Salonnautique d’un hôtel de la rue de Rivoli à Paris, trois hommes du team suisse Alinghi, vainqueurs de la XXXIe Coupe de l’America, sont venus présenter leurs trophées aux Français. Bernard Labro, Français et équipier, Rolf Vrolijk, Hollandais et architecte naval, et Russell Coutts, Néo Zélandais et skipper - barreur, ont participé à une conférence de presse aux côtés des Louis Vuitton et America’s Cup America's Cup #AmericasCup . Au menu de cette tournée, un bilan de la dernière Coupe et la présentation de la prochaine campagne de défense.

Russell Coutts et la Coupe
Photo : Ch.Guigueno / Pipof.com/voile

Avant de prendre enfin quelques vacances en famille, le triple vainqueur consécutif de la Coupe de l’America a présenté les bases du futur système de défense et d’organisation Organisation #organisation de la XXXIIe Coupe de l’America. Les Suisses dirigés par le milliardaire Ernesto Bertarelli seront divisés en deux entités. "Deux compagnies sont créées" a expliqué Coutts. "Michel Bonnefous (ndr : bras droit et ami d’enfance de Bertarelli), sera à la tête de l’America’s Cup America's Cup #AmericasCup Management et moi-même je prendrai en charge la direction de l’Alinghi Challenge. Cela pour faire de la prochaine Coupe de l’America, la plus grande édition de tous les temps !"

A Bonnefous, le business et à Coutts le sportif. Ernesto Bertarelli a donc mis chacun de ses deux capitaines à la tête des deux entités qu’il a créées avec les responsabilités, pour l’un, d’organiser une XXXIIe édition de la Coupe de l’America, en Europe, voire en Méditerranée. Et à l’autre, celle de garder le mythique trophée chèrement acquis en Nouvelle Zélande en mars dernier.

En l’absence de Bonnefous et Bertarelli, c’est donc plutôt l’avenir sportif du Defender qui a été évoqué à Paris jeudi après-midi. Russell Coutts étant plutôt venu expliquer comment ils ont gagné et comment ils comptaient bien encore gagner. Ceci grâce à une méthode et surtout un esprit d’équipe mis en place par le Tycoon suisse. Dans sa nouvelle aventure Aventure de grand chef du projet sportif, Coutts part dopé par le soutien et l’accueil exceptionnel qu’ils ont reçu en Suisse. "Notre accueil en Suisse a été fantastique. C’est devenu une véritable nation de marins ! Nous bénéficions donc d’un soutien incroyable pour le futur... Nous allons essayer de faire toujours mieux que l’opposition car notre succès ne s’explique pas par des talents individuels brillants sur le papier mais par un véritable travail d’équipe."

Rolf Vroljik, le concepteur des Alinghi, explique : "Ernesto Bertarelli avait une vision qu’il définissait autour du ’noyau dur’ que sont Russell et Brad Butterworth. Mais tout au long de nos recherches, nos avons pris des décisions ensemble. C’est ainsi qu’une équipe a gagné. Aussi, nous avons décidé de désigner très tôt nos buts. Architecturalement, nous avons pris SUI 59 (ex-Be Happy de Marc Pajot) comme plate-forme d’essai. Nous avons alors pris des décisions conceptuelles très tôt et nous les avons gardées jusqu’à la fin. Elles étaient un peu conservatrices, mais on avait conscience que l’on disposait de peu de temps. Nous avons donc conçu un bateau plus rapide au près et faisant plus de cap ! Et on n’a pas trouvé de bateau plus rapide que nous dans ces conditions. En plus, il ne devait pas être faible dans les autres conditions de navigation. Et enfin, on l’a amélioré jusqu’à la fin des compétitions. Nous avons aussi beaucoup observé les concurrents. On connaissait très tôt le concept des autres bateaux et on pouvait simuler chez nous leurs performances pour rassurer notre équipage !"

Pour l’avenir, Vrolijk compare l’Alinghi Challenge à une écurie de Formule 1 ou à une équipe de football. Il n’hésite d’ailleurs pas à le comparer à Ferrari ou au Real de Madrid. C’est bien vers une professionnalisation à l’année que se destine de défi suisse. La majorité de ses membres est d’ailleurs toujours intégrée au team et se base sur les choix réalisés par l’America’s Cup America's Cup #AmericasCup Management pour définir son organisation Organisation #organisation future. Bernard Labro, un des Français du bord, confirme d’ailleurs qu’il devrait avoir peu de changements sur les règles de course et de jauge. "Maintenant que la Coupe est revenue en Europe, on veut la recréer à notre image selon un nouveau protocole qui a été approuvé par Oracle BMW Racing. On naviguera sur le même type de bateau car le Class America s’est montré être un bateau idéal pour le match racing. Il y aura peut-être quelques légères modifications pour en augmenter les performances sans en augmenter les coûts. Le format de régate reste identique sur l’axe près - vent arrière. Il sera par contre demandé au comité de course de limiter la durée des régates à deux heures pour que ce soit plus intense. Quant à l’événement, le but est de naviguer en Class America entre les deux Coupes. Il y aura des régates chaque années avec, dès 2004, une course à Newport et une en Méditerranée. Ainsi qu’en 2006, les championnats du monde suivis d’une course en flotte avant le départ des rounds robins." Une course en flotte à laquelle devrait participer le Defender afin de venir tester la concurrence.



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