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image 300 x 158Un K sur la Cup… Photo montage: Ch.Guigueno

3 Questions Net A

K-Challenge: “nous avons à coeur de travailler avec des personnes actuellement mobilisées par la Coupe 2003”

Le deuxième défi Français pour la Coupe de l’America

Sunday 16 December 2001Christophe Guigueno

Un deuxième défi français pour la coupe de l’America! Est-ce vraiment possible alors que le team actuel, Le Défi peine à trouver un budget pour rejoindre Auckland? C’est en tout cas ce que pensent les Kandler père et fils. Appuyés sur leur société K-Yachting, ils lancent K-Challenge. Un cas à part dans l’histoire Histoire #histoire de la Coupe en France.

Il faut remonter à 1987 pour vivre une Louis Vuitton Cup avec deux challengers Français pour la Coupe de l’America. D’un côté, le twelve French Kiss barré par Marc Pajot et dessiné par Philippe Briand. De l’autre, Challenge France, barré par Yves Pajot et dessiné par Daniel Andrieu. Aujourd’hui, les Pajot ne sont plus dans la course. Briand non plus. Reste Andrieu qui fait partie du design team du Défi. Si Challenge France était basé en Méditerranée, à Marseille, French Kiss représentait l’Atlantique et La Rochelle. Une petite similitude avec la situation actuelle.

Les héritiers de l’époque Marc Pajot sont maintenant basés à Lorient Lorient L’actualité du port de Lorient et de sa région. . Avec 6e Sens, ils sont parvenus à atteindre les demi-finales de la LVC en 1999. On y retrouve Luc Gélusseau au poste de co-directeur. En 1987, il était le responsable voiles pour French Kiss. En plus de Daniel Andrieu, on y retrouve aussi de cette époque Philippe Pallu de la Barrière, le mathématicien directeur du CRAIN. Autre lien de parenté, la construction de 6e Sens et du futur Class America est le fruit du chantier Multiplast de Vannes. Au niveau des barreurs, Bertrand Pacé, le barreur en 1999, qui a quitté Le Défi pour Team New Zealand, était le navigateur de Marc Pajot en 1992.

Le défi K-Challenge est par contre éloigné de cette parenté. Seul Bertrand Pacé est pressenti comme barreur potentiel d’après le communiqué de presse. Tout est en effet possible, si les budgets suivent. Mais pour le moment, les Kandler ont choisi l’Américaine Dawn Riley comme Team Manager. Un placement international bien surprenant en hexagone! Pour en savoir plus sur ce défi Méditerranéen, SeaSailSurf.com a demandé à Stéphane Kandler de répondre à une mail interview. Indisponible, c’est Joseph Monier, l’attaché de presse du K-Challenge 2006 qui répond.

1. Confirmez-vous votre projet commun avec Dawn Riley pour la Coupe de l’America 2006?
- Oui, tout à fait. K-Challenge a été officiellement lancé le 4 décembre dernier à l’occasion du Salon Nautique de Paris, en présence de Dawn Riley.

2. Pourquoi avez-vous choisi de vous associer avec l’Américaine Dawn Riley et quel sera son rôle ?
- Dawn Riley est Team Manager (Directrice Sportive) de K-Challenge, c’est-à-dire qu’elle s’occupera de la détection, de la sélection et de l’entraînement des membres de l’équipage. Dawn Riley a une énorme expérience de la Coupe, qu’elle a gagné en 1992, avant de skipper un équipage entièrement féminin en 1995 et de diriger entièrement un défi pour la dernière édition en 2000. Et puis elle n’a jamais caché son souhait de repartir à l’assaut de ce trophée mythique et elle réfléchissait à la manière de le faire quand nous nous sommes rencontrés cet été (au Pays de Galles pendant la One Ton Cup).

3. Quels sont les moyens techniques, humains et financiers que vous avez l’intention de mettre en place pour ce projet?
- Nous estimons qu’il faut aborder la Coupe Louis Vuitton avec deux ACC de dernière génération et que le temps qu’il reste à l’issue d’une Coupe de l’America pour préparer la suivante et très juste, surtout lorsqu’il s’agit de bâtir un équipage solide et expérimenté. Nous avons décidé de prendre de l’avance en mettant en place dès l’année prochaine un programme de navigation sur le 50’ IMS Krazy K-Yote II (avec Thierry Péponnet à la barre), les IC 45 Faster K-Yote I et II et sur Mumm 30 (avec une participation au Tour 2002 menée par un équipage jeune), ce qui permettra de commencer à former un noyau dur tout en restant très ouvert. L’étape suivante sera de racheter un ou deux des ACC construits pour la Coupe 2003 dès la compétition terminée, de façon à être opérationnel (base technique, navigation sur ACC, équipage présélectionné) le plus tôt possible.

Tant que la prochaine Coupe n’est pas terminée, il faut de toute façon que l’armature du défi reste très souple - ne serait-ce que parce que nous ne savons pas où est quand exactement aura lieu la 32e édition; et puis nous avons à coeur de travailler avec des personnes (architectes, skippers...) qui sont actuellement mobilisées par les syndicats de la Coupe 2003. Mais nous souhaitons également miser sur le potentiel de gens comme Nicolas Charbonnier, qui prépare les Jeux Olympiques d’Athènes en 470 et à qui nous allons apporter parallèlement une expérience du haut niveau dans d’autres disciplines. Enfin, côté budget, nous estimons notre projet entre 50 et 60 millions d’Euros.


Les Kandler, les K du Challenge

Ortwin Kandler, 61 ans, est le président du K-Challenge 2006. C’est un pionnier d’Airbus Industrie. Depuis dix ans, il se passionne pour la voile de compétition. Pour Daimler Benz, il a géré le programme Aerosail. Il compte s’appuyer sur ses relations avec les “leaders de l’aéronautique” pour mener à bien son nouveau défi.

Son fils, Stéphane Kandler, 31 ans, occupe quant à lui le pose de manager général. Il a taillé sa réputation en organisant pour K-Yachting différentes régates dont le Tour de Corse en Mumm 30 puis en Figaro Bénéteau l’an passé.



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