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CHALLENGE MONDIAL ASSISTANCE

Louis Bodin : "Le parcours de Challenge Mondial Assistance 2003 promet d’être aussi attrayant que sportif !"

jeudi 17 avril 2003Christophe Guigueno, Redaction SSS [Source RP]

Le météorologue Louis Boduin commente le parcours du Challenge Mondial Assistance 2003 entre Cherbourg et Rimini (Italie). Une course pour les multicoques ORMA lancée la 11 mai prochain.

Partir de la Manche, traverser le Golfe de Gascogne, passer le Détroit de Gibraltar, traverser la Méditerranée pour finir en mer Adriatique... Le parcours de Challenge Mondial Assistance 2003 promet d’être pour les concurrents aussi attrayant que sportif ! Coups tactiques et options météos seront donc nécessaires pour parer les différents systèmes-météo qu’ils risquent de rencontrer.

Pour le départ au mois de mai, le régime perturbé d’Ouest reste dominant. Le vent de sud-ouest à ouest devrait souffler obligeant les concurrents à tirer des bords pour sortir de Manche. Ce vent peut atteindre 30 à 40 nds au plus fort.

La descente dans le golfe de Gascogne est placée sous le même régime de vents dominants. Ces vents de sud-ouest à Nord-Ouest génèrent souvent une mer difficile à négocier au passage de la pointe nord-ouest de l’Espagne. Un autre scénario plus paisible est possible : l’anticyclone vient s’installer au nord de la France et crée un vent de secteur Nord-Est sur la Manche et le proche Atlantique.

Pour descendre le long du Portugal, il faut espérer que l’anticyclone des Açores soit à sa place, ce qui permettrait de faire route directe à pleine vitesse Vitesse #speedsailing vers le sud du Portugal. S’il est absent, la dépression installée donnera des vents de sud à sud-ouest avec une mer difficile nécessitant de tirer des bords.

Pour le passage à Gibraltar, c’est tout l’un ou tout l’autre ! Quel que soit le vent avant et après, dans le détroit le vent atteindra 40 nds de secteur Ouest ou de secteur Est en fonction de l’écart de pression entre l’Atlantique et la Méditerranée. En Méditerranée tout peut arriver. C’est une mer que les météorologistes n’aiment car elle reste difficilement prévisible, même à court terme. Si les conditions anticycloniques sont là, et c’est déjà tout à fait probable au mois de mai, les vents seront inconstants et souvent faibles en Mer d’Alboran.

La progression vers le sud de l’Italie sera ensuite hasardeuse, longer la côte africaine ou au contraire s’écarter vers le sud de la Sardaigne. Si un peu de mistral et de tramontane se manifeste dans le Golfe du Lion il y aura tout intérêt à faire un crochet par le nord, mais si le vent est faible sur les côtes françaises, il faudra plutôt faire route directe.

Evidemment, il ne faut pas oublier la possibilité, rare, de la présence d’une dépression se promenant entre les Baléares et le Golfe de Gênes. Plus de problème de vent dans ce cas, mais attention à la mer souvent courte et escarpée.

Le passage dans le Détroit de Messine est libre, mais dans la majorité des cas il faudra plutôt passer à l’extérieur. Dans le cas où une situation s’y prêterait, peut-être par vent très faible, il faudra compter avec les effets locaux très violents, dus aux différences thermiques et aux reliefs, qui règnent dans les parages.

La mer Adriatique se comporte comme une mer fermée où les effets locaux sont prépondérants. Brises, orages, effets de côte façonnent le vent pendant la remontée. Si une dépression s’installe sur le Golfe de Gênes tout change puisqu’elle provoquera un vent de secteur ouest assez fort. Bien à l’abri de la côte italienne, elle permettrait aux multicoques de progresser très vite vers l’arrivée.

Louis Bodin

L’Equipage du jour : GEANT

Depuis la remise à l’eau de leur trimaran, le 23 mars dernier, les hommes de Géant s’entraînent en prévision de leur prochaine confrontation aux teams les plus expérimentés. Et le skipper du bord, vainqueur de la dernière Route du Rhum Route du Rhum #RouteDuRhum , Michel Desjoyeaux ne cache pas son impatience de naviguer, cette fois, en configuration équipage.

Equipage de Géant : Michel Desjoyeaux, Eric Carret, Nicolas de Castro, Hugues Destremau, Hervé Jan, Vincent Riou.

Entretien avec Michel Desjoyeaux

1- Cherbourg - Rimini : quel est votre avis sur ce nouveau parcours ? Sur ce nouveau parcours, nous allons faire moins de large. Par contre, la navigation en mer adriatique va être intéressante. Je n’ai jamais navigué sur cette mer mais je sais que les vents y sont très variables. Et puis, cela change des Açores !

2- Un mot sur votre bateau... Géant est un bateau polyvalent fait autant pour le large que pour les Grands Prix tant en terme de fiabilité que d’ergonomie, de plan de pont ou de performances intrinsèques du bateau.

3- Quel est l’intérêt pour vous de courir en équipage ? Cette année, la saison se compose de quatre grands prix et une course au large en équipage réduit. C’est une saison particulièrement bien équilibré. Le challenge Mondial Assistance sera ma première course au large en équipage à bord de Géant. Je suis assez impatient car je pense que c’est dans cette configuration que nous allons pouvoir exploiter complètement le bateau et être plus efficace. C’est vraiment là que l’on saura si Géant est bon ou pas !

4- Comment avez-vous composé votre équipage ? Mon équipage sera composé de Hervé Jan, mon second sur la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 , d’une partie de l’équipe technico navigante de Géant avec Nicolas de Castro et Eric Carret, du skipper de PRB, Vincent Riou et enfin de notre maître voilier, Hugues Destremau.

Les dates du Challenge Mondial Assistance
- Octeville / Rimini
- Départ : 11 mai 2003, 15h00
- Distance : 2734 milles
- J-25 avant le départ

http://www.challenge-mondialassista...

Contact : PEN DUICK - Tél : 33/(0)1 39 50 12 33 - Fax : 33/(0)1 39 51 53 94     Presse : Valérie Beaulieu - Anne Millet (01 55 38 98 20)        e-mail : vbeaulieu@penduick.com - millet-anne@wanadoo.fr     Course : Mathieu Sarrot - e-mail : msarrot@penduick.com



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