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America’s Cup

Le champagne a coulé à la Société Nautique de Genève

"Et un, et deux et cinq zéro..."

dimanche 2 mars 2003

Après le report de la veille où plus de 600 personnes ont veillé jusqu’à 3 heure du matin, les supporters sont revenus en nombre cette nuit afin d’assister à ce moment historique. Jamais la SNG n’avait reçut autant de monde en son sein. Les tables ont fait place à quelques sièges, mais la foule est si dense que la plupart des gens vont devoir assister debout à la totalité de la régate. De très nombreux journalistes et cameramen tentent de se frayer un chemin à travers une foule compacte.

Une heure et quart, le départ de la cinquième régate de cette XXXI ème Coupe le l’America est donné. Alinghi est prêt à marquer l’Histoire Histoire #histoire . SUI-64 passe la ligne de départ en tête et aussitôt un concert de cornes de brumes et de cris d’encouragements retentit dans tout le port de la Nautique. Chacun est confiant sur l’issue de cette régate, certains hurlent déjà à la victoire un peu prématurément, mais l’ambiance est plus que festive et une salve d’applaudissements retentit à chaque fois que la distance entre les deux bateaux s’affiche, surtout qu’elle ne cesse de s’accroître.

Une régate sans fausses notes pour Alinghi si ce n’est un empannage un peu laborieux, en revanche Team New Zealand casse son tangon à la fin de son deuxième bord de portant. Un cri de dépit retentit à ce moment là dans toute la salle : comment un défi aussi préparé que Team New Zealand peut-il casser dans 3 régates sur 5 ? Même si cette casse aura peu d’incidence sur la régate, certains déplorent cet état de fait et auraient souhaité une confrontation un peu plus disputée.

Mais peu importe à l’approche de la ligne d’arrivée les olas et les chants se succèdent et tous le monde reprend en coeur le désormais traditionnel : "Et un, et deux et cinq zéro..." Au passage de la ligne tout le monde hurle, monte sur les chaises, se congratule, les bouchons de champagnes volent et les journalistes ne savent plus où donner de la tête. On entend des : "Ernesto (Bertarelli) président, Ernesto président !!!" , "on est les champions" est autres cris de joie...

La fête battra son plein jusqu’à tard dans la nuit et la plupart des gens attendront de voir Ernesto Bertarelli, Russell Coutts et leurs compères soulever le plus vieux trophée sportif du monde. Après 152 ans la Suisse réussit là où tant d’autres ont échoué, elle ramène enfin la Coupe de l’America en Europe. Et la fête se prolongera samedi prochain dans les rues de Genève...

Léonard Graz



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