9^e série

Les Latins Rascals n’ont pu voir que le tableau arrière des Atomic Warriors

Photo : Franck Socha

• Match 1 Le Defi FRA 69 bat Mascalzone Latino ITA 72 (1’ 10")

Un seul des neuf challengers doit plier bagages à l’issue des deux premiers round robins. Les huit autres se répartiront en deux groupes pour les quarts de finale. En bas du tableau, la place éliminatrice s’est donc jouée entre les Français du Défi Areva et les Italiens de Mascalzone Latino. Ce sont les deux équipes les moins fortunées de cette édition 2002 de la Louis Vuitton Cup et surtout, les deux équipes qui se sont les moins entraînés.

Venus avec un seul bateau à Auckland et la seule intention d’apprendre, les Italiens étaient parvenus à battre les Français lors de leur première confrontation mais lors du match retour, ils n’ont rien pu faire face à une équipe qui a repris confiance en elle après une victoire face à OneWorld la veille.

Champagne pour Pillot

Photo : Franck Socha

Le match est lancé à 11h00 dans 13 à 16 noeuds de vent. Les Latins Rascals coupent la ligne avec une seconde d’avance mais les Français prennent le côté droit du plan d’eau qui s’avère, une fois encore, le bon côté. Une bonne oscillation et le Class America jaune prend la régate à son compte pour enrouler la première marque du parcours avec 26 secondes d’avance, puis 30 à la fin du premier tour. Le vent monte encore lors du second tour mais Areva ne baisse pas de régime et contient les tentatives italienne pour s’imposer finalement de plus d’une minute après deux tours.

• Match 2 OneWorld USA 67 bat Luna Rossa ITA 74 (54")

Avant de rencontrer les Suisses dimanche pour leur dernier match, les Italiens de Prada ont rencontré les Américains de OneWorld. Un match qui devait leur permettre de revenir au niveau des deux premiers teams de la Louis Vuitton Cup ou bien de rester une longueur derrière en compagnie de l’équipe d’Oracle. Ils restent donc une longueur derrière, mais loin devant les autres teams du bas du tableau.

La régate commence à 11h10 dans 15 noeuds de vent. Rod Davis parvient à lancer Luna Rossa sur le côté droit du plan d’eau, ce que Francesco de Angelis concrétise par une position au vent quand les deux bateaux se retrouvent sur une route parallèle vers la bouée au vent. Mais ce sont les Américains qui passent en tête en bénéficiant d’une bascule à droite après avoir poussé les Italiens sur la gauche du plan d’eau.

L’écart de 22 secondes varie peu sur le premier bord de vent arrière. A la bouée sous le vent, l’équipage d’ITA 74 ne parvient pas à envoyer sa nouvelle voile d’avant et perd du temps avant de lancer son génois. Tout est alors bien compromis pour les Transalpins qui terminent la course sous le contrôle de OneWorld. Le Class America bleu s’impose finalement de presque une minute et reste au contact des Suisses en tête du classement.

Source Prada Luna Rossa

Areva croise Luna Rossa en match avec OneWorld

Photo : Franck Socha

• Match 3 Alinghi SUI 64 bat Orm SWE 73 (29")

Le premier match pour les Suisses commence à 10h55 face aux Suédois. Ce sont ces derniers qui remportent la phase de départ mais Alinghi touche une première bascule favorable sur le côté droit du parcours pour revenir se placer devant Orm.

Alinghi connaît un souci technique alors que la brise souffle à 18 noeuds sur Auckland. La fixation des basses bastaques se rompt mais l’équipage règle rapidement le problème par un brélage provisoire et sans perdre de temps sur son adversaire.

Plus rapides et sans commettre de faute stratégique, Russell Coutts et ses hommes parviennent à couvrir l’équipage suédois sur les deux tours du parcours et remportent leur cinquième point de ce second round robin avant de rencontrer à nouveau les Anglais dans l’après midi pour rejouer la régate annulée par le jury.

 Dean Phipps - Alinghi : « Dans la première course une basse bastaque a lâché. J’ai fais un lashing (plusieurs tours de bout entre les deux extrémités) et j’ai utilisé une écoute de spi pour maintenir le tout. La chose la plus importante dans cette situation, c’est de rester calme et efficace sans que cela ne perturbe le barreur et le régleur de génois. Ca aurait pu être pire… »

• Match 4 Oracle BMW Racing USA 76 bat Wight Lightning GBR 70 (2’)

Tout s’est joué lors de la phase de départ entre les deux équipes anglo-saxonnes à l’avantage de l’Américaine.

Il y a toujours 15 noeuds de vent dans la baie d’Hauraki, orienté au 200. Les deux équipages se lancent dans trois dial-up successifs pour tenter de prendre le dessus sur l’autre et choisir sa zone de départ. A 90 secondes du coup de canon, les Anglais sont pénalisés par le jury pour avoir viré dans les eaux du bateau américain. Oracle BMW Racing barré par Peter Holmberg prend alors la phase de départ à son compte et met la pression sur l’équipage anglais. Au top départ, USA 76 a déjà 19 secondes d’avance sur GBR 70.

Le reste de la régate est sans issue pour les Britanniques qui subissent le contrôle d’Oracle qui remporte une cinquième victoire dans ce second Round Robin est assure ainsi sa troisième place ex-aequo avec les Italiens de Prada.

Source GBR Challenge

Régates de l’après-midi

• Alinghi SUI 64 bat Wight Lightning GBR 70 (1’ 26")

Suisses et Anglais disputaient le match reporté suite à l’annulation de la précédente régate, conformément à la décision du jury réclamée par l’équipage britannique.

Le vent est monté d’un cran dans l’après midi et souffle alors à 18 noeuds après avoir tourné du sud-ouest à l’ouest. Lors de la phase de départ, les deux équipage se battent pour obtenir la partie droite de la ligne de départ et ce même côté du plan d’eau. Trop en avance, les Suisses doivent empanner sous le vent de la ligne et laissent la porte ouverte à Wight Lightning.

Alinghi prend alors le côté gauche du plan d’eau pendant une trentaine de secondes avant de virer pour revenir sur son concurrent. Aidés par une meilleure vitesse Vitesse #speedsailing , Russell Coutts et ses hommes prennent rapidement la contrôle de la course pour passer la bouée au vent avec 38 secondes d’avance. Les écarts ne font ensuite que monter sur les trois bords suivants. Le delta final est de presque une minute trente, loin des sept minutes du premier match. Mais le point reste en Suisse. Un point précieux pour le défi Alinghi qui lui assurer par la même occasion la première place du classement final et donc la place de choix sur son adversaire pour les quarts de finale.

Dans ces conditions, Alinghi choisit donc de ne pas régater face à Prada dimanche. Ce match est considéré par les Suisses comme inutile puisqu’il n’aura aucune influence sur le classement final des deux premiers Round Robins. Alinghi remporte donc la classement avec 13 points et annoncera, selon le règlement et l’avantage que lui procure sa position, quel sera son adversaire entre OneWorld, Prada et Oracle pour les quarts de finale.

Source GBR Challenge

• OneWorld USA 67 bat Stars & Stripes USA 66 (1’ 19")

Derby Américain entre l’équipe de Seattle et celle de New York. Deux mondes s’opposent sur le plan d’eau et l’équipage du nord-ouest ne fait, une nouvelle fois, qu’une bouchée de celui du nord-est de Dennis Conner mené par Ken Read.

Dès la phase de départ, Stars and Stripes prend une pénalité. Peter Gilmour peut alors partir serein une fois la régate lancée. Au pire, le Class America bleu compte trois longueurs d’avance sur son concurrent. Read lance une série d’attaques mais Gilmour répond à chaque virement de bord un virement de bord sans perdre de terrain.

le vent est assez fort en cette fin d’après midi. Il souffle de 20 à 25 noeuds avec des rafales à 30 noeuds mais Gilmour qui a repris le commandement de son bateau ne commet pas l’erreur de l’équipe B qui avait affronté les Français. Les manoeuvres sont réalisées sans erreur et les hommes de Dennis Conner doivent s’incliner après avoir effectué leur pénalité juste avant de franchir la ligne d’arrivée.

Source Team Dennis Conner