Les Suédois ont contrôlé les Français

Photo : Franck Socha

• Match 1 Orm SWE 73 bat Le Defi FRA 69 (1’ 19")

Les Suédois ont troqué leur premier, Orn, pour le second, Orm, des deux Class America qu’ils ont fait construire pour cette édition de la Louis Vuitton Cup. En repos le premier jour, le match face aux Français était leur première occasion de montrer leur nouveau bateau en régate. Mission accomplie puisqu’elle s’est soldée par une victoire.

Ce premier match de la journée est lancé à 12h15, heure locale. Les Français qui veulent partir du côté droit du plan d’eau parviennent à obtenir cette position sur la ligne qu’ils coupent une petite seconde devant les Nordiques. Lors du premier bord de près, les deux bateaux se croisent à moins d’une longueur à chaque fois mais à la bouée au vent, le Victory Challenge impose sa loi au Défi Areva et enroule la marque en tête. Plus rapides au portant et ne faisant pas de faute tactique, ils peuvent alors contrôler le reste de la régate et s’imposer devant les jaunes toujours collés au bas du tableau.

 Pierre Mas - Areva : « Les Suédois ont pris le contrôle très vite, n’ont pas fait d’erreur avec un bateau qui allait plus vite. Ils ont maîtrisé et imposé leur jeu Jeu #jeu  ».  
 Luc Pillot - Areva : « On a fait un bon départ et on s’accroche au premier bord de près. Au virement à la première bouée, on perd en vitesse Vitesse #speedsailing et ils prennent l’avantage. Mais au portant, les améliorations apportées vont dans le bon sens. Notre objectif à bord : aller toujours plus vite à cette allure pour rendre toutes les manœuvres possibles quand on le souhaite et donc gagner des mètres ».

Source Le Défi

Oracle était barré pour la première fois par Chris Dickson

Photo : Franck Socha

• Match 2 Oracle BMW Racing USA 76 bat Mascalzone Latino ITA 72 (2’ 40")

Oracle avait besoin d’un électrochoc pour se relancer après une série de défaites. Larry Ellison, le grand patron d’Oracle et chef du challenger américain basé à San Francisco, avait de plus du mal à voir au même moment son principal concurrent, OneWorld, aligner les victoires. Il a donc décidé de remplacer Peter Holmberg par Chris Dickson au poste de skipper - barreur d’USA 76 dans l’entre deux rounds. Après avoir délogé Cayard puis Dickson de ce poste avant le début des régates, Ellison y avait installé Holmberg. Ce dernier est maintenant la victime d’un jeu Jeu #jeu de chaises musicales courrant au sein du défi de la côté ouest américaine.

Face à un adversaire peu redoutable comme les Italiens de Mascalzone Latino, le Néo Zélandais Dickson a parfaitement réussi son entrée dans la bain de la Cup 2002-03 à la barre d’un bateau de la nouvelle génération qu’il découvrait pour la première fois... Même si les hommes de Paolo Cian ont tenté de rester dans le match lors du premier bord de près, ils n’ont plus fait illusion par la suite et se sont inclinés de deux minutes et 40 secondes.

Source America’s Cup

• Match 3 Alinghi SUI 64 bat OneWorld USA 67 (27")

Avec 11 secondes d’avance, les Américains de OneWorld s’étaient imposés face aux Suisse d’Alinghi lors de leur première confrontation. Ce match était donc une revanche et le second d’une sûrement longue série à venir. Mais l’enjeu est aussi de taille entre les deux leaders du classement cumulé des deux round robins. Le vainqueur final sera qualifié avec les trois suivants dans le haut du tableau des quarts de finale et surtout, il pourra choisir son adversaire lors de ces éliminatoires pour les demi-finales. En s’imposant face à OneWorld (qui sera pénalisé d’un point à la fin des deux tours), Alinghi prend la tête du classement et une sérieuse option sur cette place de choix !

Tout a commencé tôt dans ce match par un circling agressif des Américains menés par James Spithill (23 ans) sur les Suisses menés par Russell Coutts. Mais le double vainqueur de la Cup est parvenu à rompre la domination de ses concurrents en les menant au milieu des bateaux spectateurs.

Au coup de canon libérateur, les deux bateaux sont synchro, USA 67 légèrement au vent de SUI 64. Ce dernier envoie rapidement pour se dégager et bénéficie d’une bascule ’providentielle’. Quand les deux voiliers croisent pour la première fois leur route, Alinghi est devant. Les Suisses choisissent alors de faire leur route sans s’inquiéter des Américains. Ils enroulent les marques avec une avance oscillante entre 10 et 25 secondes pour en terminer avec 29 secondes d’avantage.

 Dean Phipps - Alinghi : « Nous avons décidé, avant le départ, de faire notre propre course et de naviguer indépendamment de OneWorld. Dès les premières minutes de course, nous avons bénéficié de bascules favorables et nous nous sommes dégagés. Notre vitesse Vitesse #speedsailing était bonne et l’équipage a réalisé des bonnes manoeuvres. Mais il y a encore du travail pour nous améliorer. »

 Simon Daubney - Alinghi : « Lors du match précédent face à OneWorld, nous avons eu plusieurs opportunités que nous n’avons pas su saisir. Autant dire qu’aujourd’hui, nous voulions notre revanche. Ce fût un match splendide, dans des conditions exceptionnelles. »

Source Alinghi

• Match 4 Luna Rossa ITA 74 bat Stars & Stripes USA 66 (41")

Les Italiens de Prada sont décidément en grande forme depuis le début du second round robin et s’offrent une troisième victoire d’affilée en trois jours. Plus important encore, ils gagnent un point contre une équipe du milieu de tableau ce qui les replace petit à petit à une place plus honorable que celle qu’ils occupaient depuis la fin du premier round robin.

Le match s’est disputé dans 10-15 noeuds de vent, orienté au nord-est sous un ciel enfin dégagé. Luna Rossa et Rod Davis prennent un meilleur départ laissant la place au bateau comité à Stars and Stripes. Grâce à cet avantage immédiat, ils contrôlent d’emblée la régate et passent la première marque avec 20 secondes d’avance sur les Américains. Ceux-ci reprennent la moitié de leur retard sur le premier bord de portant. Lors du deuxième bord de près, le bord obligatoire à gauche ne laisse aucune chance à Dennis Conner et son équipage emmené par Ken Read pour espérer revenir. Les Italiens arrivent encore à la bouée avec 29 secondes d’avance. Le point est joué. Le dernier tour ne changera rien.

Source Prada Luna Rossa