« Notre démarche a toujours visé la progression collective plutôt que les individualités et le jeu de l’équipe est joué par tout le monde, explique Pierre Mas. Pour la cellule arrière plusieurs combinaisons auraient pu être retenues. Nous avons choisi le trio qui semble être le plus performant. Avec peu d’expérience sur Class America, ils ont maintenant bien le bateau dans les pattes, comme on dit. Tous les trois viennent des filières olympiques, ils se connaissent bien, ont beaucoup d’affinités et de complicité. Leurs compétences et leur sensibilité se complètent remarquablement à bord comme à terre. »

Luc Pillot a passé plus de 20 ans sur les circuits internationaux. Double médaillé olympique en 470 (Bronze en 1984 à Los Angeles et or en 1988 à Séoul), le Nantais a su, en 10 années de match race, se construire un solide palmarès avec trois titres de champion de France, un titre de champion d’Europe et deux places de vice champion du Monde. Au poste de tacticien et de skipper du bateau français, Luc Pillot apporte recul, talent et expérience.

« Mon rôle de tacticien et de skipper est avant tout la manifestation du respect de toute l’équipe et pour cela, je me dois de montrer l’exemple et d’être irréprochable, explique Luc Pillot. C’est un groupe performant et motivé qui fait preuve, depuis des mois, d’une abnégation totale. Nous pouvons être fiers du travail accompli. Cette équipe a envie de montrer que c’est une bonne équipe et je lui fait confiance pour être au rendez-vous. »

A 36 ans, Philippe Presti a déjà 15 ans de voile olympique derrière lui. Ce girondin est deux fois champion du Monde de Finn et vice champion du Monde de Soling. Il a enchaîné trois préparations olympiques et participé deux fois aux J.O (1996 en Finn et 2000 en Soling). En 1997, il commence le match race. En 5 ans, il obtient deux titres de champion de France et est actuellement n°10 mondial de la discipline. Barreur du DEFI AREVA, Philippe prépare également les J.O d’Athènes en Star avec Jean Philippe Saliou.

« La Coupe pour moi c’est comme passer un cap. Aujourd’hui, des gens me font confiance et j’ai la mission de remplir cette confiance le mieux possible. La différence avec les grands bateaux, c’est que tout seul je ne peux rien faire. C’est la symbiose de tout l’équipage qui fait la différence et le groupe a vraiment un gros potentiel. Tous les trois à l’arrière, nous avons d’excellentes sensations. Maintenant la Coupe c’est long et il faudra progresser chaque jour pour la régate du lendemain. »

Philippe Mourniac a 37 ans et 10 ans de carrière olympique. C’est sur deux coques et avec son frère, Jean-Christophe, que Philippe gagne ses premiers podiums. Depuis 1995, ils remportent en Tornado un titre de vice champion du Monde, une médaille de bronze au mondial 2000 et deux titres de vice champion du Monde en F18. En match race, Philippe a le même palmarès que Philippe Presti avec lequel il court sur le circuit mondial. Docteur ingénieur en physique des matériaux, Philippe entre dans la Coupe en 1992, en tant qu’analyste des performances de Ville de Paris. Responsable de l ?informatique et de l’électronique embarquées, membre de la cellule météo et navigateur à bord, Philippe met sa multicompétence au profit du DEFI.

« J’ai une forte complicité avec Luc et Philippe et un très grand respect pour ces deux « intelligences » confie Philippe. Même si avec Philippe, on se connaît depuis plus longtemps, j ?ai beaucoup navigué avec Luc sur le circuit mondial de match race. A bord, entre nous, c’est une communication permanente et je crois que l’on a vraiment trouvé un langage commun. Plus que d ?être fier de faire partie de cette cellule arrière, je suis fier d ?être avant tout un membre de cette équipe qui m ?impressionne tous les jours. »

Information et photo Le Défi