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Solitaire du Figaro

Ronan Guérin en tête en approche du raz Blanchard

mercredi 28 août 2002Information Solitaire du Figaro

Le Raz Blanchard jouera bien les juges de paix de La Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire . Là haut, ça passe ou ça casse. Question de timing avec les courants survoltés qui font la loi. Eole a beau eu tenir le coup, la tête de flotte n‚a pas pu retrousser la Manche dans les délais réglementaires. A 30 milles de l‚arrivée, c’est seulement à partir de 8h30 que les solitaires de nouveau regroupés entameront un ultime sprint pour rejoindre Cherbourg-Octeville. Autant dire que rien - ni le podium de l’étape, ni le podium au général - n’est encore joué !

Décidément, les échappés de la quatrième étape - longue, difficile et complète ˆ n’auront jamais eu l’occasion de prendre la poudre d‚escampette et d‚échafauder des scénarios heureux. Après Eric Drouglazet (David Olivier), parti en tête d‚Ouessant, c’est au tour de Ronan Guérin (Saint Nazaire -Escal’Atlantic), de Kito de Pavant (Malice), et de Jérémie Beyou (Delta Dore) de voir tous leurs concurrents revenir dans leur tableau arrière pour jouer les arrivées à la roulette russe des courants. Et ce à l’issue d’une partie pourtant rudement tactique, qui à mis les neurones des bords en ébullition pour tracer le meilleur chemin aux détours du parcours libre, des îles et cailloux qui parsèment la Manche. La tête de flotte a ainsi choisi de passer au nord de Guernesey au plus près de la route directe.

Mais à 4 heures, le bateau de Direction de Course donne le verdict : ça ne passera pas. « Regroupement au sud ouest d’Aurigny avec le courant qui commence à pousser contre nous. Ronan Guérin occupe toujours les devants, suivi par le groupe à moins de 1 mille. Ils seront peut-être obligés de mouiller car le plus fort du courant est dans 2 heures. » Argos complète la couleur : les huit premiers évoluent désormais à un peu plus de cinq noeuds, regroupés en moins de 2 milles, parmi lesquels figure de nouveau Gilles Chiorri (32 01 de Météo Consult), toujours client pour une belle place au général. Gare aussi à ceux de l’arrière, qui ont pris la route par le sud de Guernesey pour jouer les trouble-fête à l‚issue de l’étape. C’est le cas de Gildas Morvan (Cercle Vert), Nicolas Troussel (Galinette) et de Bertrand Marsset (Passion), en vrai local de l’étape, de tenter le tout pour le tout. Alors que la menace d’un nouvel arrêt-buffet se fait plus pesante, la fin s‚annonce éprouvante pour Kito de Pavant, le leader au classement général à 1 mille de Ronan Guérin. Tout comme pour Jérémie Beyou et Vincent Riou (PRB), à quelques minutes les uns des autres au général et toujours à une poignée de milles à quelques heures de l‚arrivée. Ils caracolaient dans le groupe de tête hier et il leur faut tout refaire pour se départager les podiums. Début de réponse dans la matinée. Les premiers sont toujours attendus sur les coups de midi.

Kito de Pavant (Malice) : « Les efforts anéantis »
- « Ce matin, je n’ai pas été très malin et ne suis pas très content de moi. J’avais établi une stratégie pour passer le nord des Casquets mais je me suis ravisé. Je suis revenu dans le sillage des autres. Il y a un regroupement général, la situation était nettement plus confortable hier soir. Il y a eu une grosse pétole et tous les efforts de la nuit ont été anéantis. Il faut redonner un coup de collier. Cela vaudra le coup de se déchirer pour les 10 derniers milles. »

Ronan Guérin (Saint Nazaire/ Escale Atlantic) : « Rien n’est encore fini ! »
- « J’ai manoeuvré toute la nuit , j’ai passé ce que l’on appelle une nuit pleine. J’ai vu le retour de la petite équipe derrière, ça tamponne un peu depuis ce matin. Le jeu Jeu #jeu devient plus intéressant. Je suis satisfait d’être en tête et je vais tout faire pour le rester. Je vois l‚arrivée de cette étape comme l’arrivée d’une belle régate avec peu d’écarts »

Jérémie Beyou (Delta Dore) : « Prise de tête »
- « C’est calme sur l‚eau mais pas dans les têtes. On a eu un parcours libre, avec des chapelets d‚îles, pas beaucoup de vent et du courant ! on a eu beaucoup de choix tactiques à faire. C‚est très prise de tête. »

Laure Faÿ



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