Solitaire du Figaro
Charles Caudrelier-Bénac vainqueur en Espagne
mercredi 21 août 2002 –
Charles Caudrelier Benac (Bostik Findley) : arrivé le 21 août à 3h 34’ et 35’’
« J’ai vraiment eu peur sur la fin à l’approche de la ligne. Quand j’ai vu que le vent tombait, j’ai cru que cela pouvait tourner à l’enfer, que Thales attraperait une risée. J’ai imaginé le pire, notamment que tout un groupe reviendrait dans la pétole. C’était vraiment stressant avant de franchir la ligne, même si visiblement Gijon me réussit, me porte-bonheur. Cette victoire est très importante pour moi, je la voulais : gagner une étape, c’était l’un des objectifs que je me suis fixé. Je compte bien décrocher bientôt la victoire sur la Solitaire et une victoire d’étape, c’est la meilleure manière d’apprendre à gagner. On a eu une étape très intéressante et après un bon coup de stress, c’est beaucoup de joie. »
Erwan Tabarly (Thales) : à 7’ et 15’’ du premier
« Cette deuxième place me fait plaisir. Bien sûr, j’aurais préféré gagner, mais je pense que c’est une bonne opération au général. Les deux derniers milles ont été très difficiles. Il a fallu se battre jusqu’au bout. Pour faire les 0,8 milles qui restaient à parcourir jusqu’à la ligne, on a dû mettre 20 minutes, une demi-heure. »
Vincent Riou (PRB) : à 15’ et 50’’ du premier
« Depuis le début de la course, j’ai toujours navigué dans le bon paquet sans jamais finaliser. Cette arrivée en troisième position, c’est un bon retour des choses. C’est une étape qui avait très, très mal commencé et qui finit très, très bien. Tout au long du parcours, on a fait le maximum, on a bossé. A Belle Ile, je suis passé en 19e position et si on m’avait dit que je finirais 3e, je ne l’aurais jamais cru. Le vent a fait quasiment un tour complet lors de la descente du golfe de Gascogne, je l’ai pris dans le bon sens. Je me suis énormément concentré sur la vitesse Vitesse #speedsailing du bateau. Je ne pense pas avoir dormi. »
Kito de Pavant (Malice) : à 26’ et 58’’ du premier
« Oh là, ça fait du bien quand ça s’arrête. Cette affaire, cela avait pourtant commencé avec des galères quand j’ai talonné aux Sables d’Olonne. Mais ça s’est arrangé et je me suis tout de suite re-concentré et me suis appliqué sur la vitesse Vitesse #speedsailing du bateau. La première nuit, on a fait un beau coup avec Vicariot. On est resté sage au milieu. C’est sûr que cette étape, c’est une très bonne opération. La dernière manche va être très intéressante, c’est perdu pour personne. On voit que les petits jeunes poussent et naviguent très bien. L’entrée dans la baie de Gijon m’a fait très peur, j’ai eu la frousse de rester là toute la nuit. Je suis KO, KO. La première nuit, je me suis vraiment appliqué pour remonter et ensuite, comme c’était une étape de petit temps, tu ne dors pas. »
Bonne opération de Kito et de Charles au général !
Un rapide examen du classement général provisoire révèle que Kito de Pavant renforce sa position de premier de cordée et qu’il a creusé l’écart avec son poursuivant direct. Talonné par Philippe Vicariot au départ des Sables d’Olonne, il devra à présent se méfier de Charles Caudrelier Benac. Le grand vainqueur du jour à Gijon se propulse en effet de la 9e à la 2e place, à 13 ’ et 07’’ du premier. Gilles Chiorri (32 01 de Météo Consult) sauve sa 3e place. Désormais à 16’ et 01’’ de Kito de Pavant, il a néanmoins perdu 6’ et 35’’depuis les Sables d’Olonne.
Laure Faÿ
Temps de course :
1/ Charles Caudrelier Benac : arrivé le 21/08 à 3h34’35’’
2/ Erwan Tabarly (Thales – Armor Lux) : à 7’15’’
3/ Vincent Riou (PRB) : à 15’50’’
4/ Kito de Pavant (Malice) : à 26’58’’
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