Tous ont cravaché dur tout au long de ces derniers mois pour répondre aux nouvelles ambitions sportives de cette deuxième campagne Vendée Globe qui vise à lier performance et inclusion. De nombreuses modifications ont ainsi été réalisées sur ce monocoque 60’ dans le but de développer son potentiel. Renforcement de son fond de coque pour le solidifier, déplacement des ballasts dans le but d’améliorer son équilibre, construction d’un nouveau roof, modification de l’étrave et installation de foils de dernière génération c’est-à-dire beaucoup plus grands. La liste des travaux menés est longue et en quelques mois Groupe APICIL est quasiment devenu un bateau « neuf » selon Damien Seguin. Quasiment ? A dire vrai, oui … car si le solitaire sait qu’il va devoir apprivoiser sa nouvelle machine avant la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 qu’il disputera avec Laurent Bourguès, le skipper handisport estime ne pas repartir de zéro avec son IMOCA Imoca #IMOCA .

« C’est presque un nouveau bateau mais on ne part pas complètement dans l’inconnu. Je connais déjà le fonctionnement général du bateau. C’est un bateau que j’ai testé et éprouvé et qui l’a déjà été par d’autres notamment un certain vainqueur du Vendée Globe (rires). Là, nous l’avons boosté. Certes, il y a beaucoup de choses nouvelles, mais ce n’est pas non plus une mise au point comme nous pouvons le voir sur les bateaux neufs. On ne part pas d’une feuille blanche, nous avons déjà certaines certitudes sur Groupe APICIL. Cela devrait, je pense, nous faire gagner du temps et une certaine sérénité. » raconte Damien.

Des certitudes qui seront bien utiles au duo Seguin / Bourguès tant les jours d’entraînement d’ici la Transat Jacques Vabre Transat Jacques Vabre #TJV2015 vont être comptés. Ainsi, les premières navigations devraient avoir lieu fin de semaine prochaine et permettre à Damien et Laurent de fiabiliser le bateau et effectuer l’ensemble des vérifications avant leur première course le Défi Azimut. Ce sera leur seule et ultime répétition avant la Transat Jacques Vabre.

Damien Seguin, skipper de Groupe APICIL :

« Je suis hyper fier de l’engagement de toute l’équipe. Ce sont huit mois de chantier et quasiment 70 000 heures de travail sur le bateau en cumulé ce qui est énorme. On a du mal à se rendre compte de la totalité de ce que représente un chantier comme ça. C’est monstrueux et l’ensemble du Team a eu une implication magnifique. Et ce n’est pas fini, il reste encore quelques jours avant de pouvoir tirer les premiers bords et quelques semaines pour le départ de la Jacques Vabre. Je sais qu’ils vont être au taquet. Là, ils avaient tous le sourire. On sent que c’est leur bébé qu’ils ont mis à l’eau aussi. Ils en tirent une super fierté et ça, c’est quand même sympa à voir. Ce n’est pas que le projet d’un skipper ou d’un sponsor, c’est le projet de toute une équipe et le vivre de cette façon, en collectif, de manière aussi forte, c’est super. Sur le précédent bateau, nous avions fait quelques modifications mais là c’était un chantier d’une autre envergure. Le temps, la connaissance cumulée de toutes les personnes qui ont participé à ce chantier que ce soient les architectes ou les équipes techniques Groupe APICIL et CDK Technologies, tout le monde a été très investi et à la hauteur de l’enjeu. Et cela ne peut s’obtenir que par une certaine forme de maturité que nous avons acquise au fil des années et des mois. C’est aussi pour cela que nous sommes très satisfaits aujourd’hui. »

Laurent Bourguès, co-skipper Groupe APICIL :

« Ça fait huit mois que l’équipe a attaqué ce chantier et c’est vrai que les dernières semaines ont été assez intenses pour arriver jusqu’ici. Donc c’est un grand moment pour nous tous même s’il reste encore du boulot. Psychologiquement, c’est important que les manipulations du jour se passent bien et que le bateau soit à l’eau ce soir. Il pleut mais il n’y a pas de vent donc tout s’est fait calmement. Les premières navigations vont arriver d’ici une semaine, le temps de tout fignoler. Nous avons hâte de l’essayer car avec Damien, nous avons mis les foils dans le bateau il y a deux jours. C’est quand même différent de les voir isolés dans le hangar et après de les voir en place. Cela permet de comparer avec ce qu’on a l’habitude de voir sur les autres bateaux et prendre conscience que c’est désormais comme un bateau neuf. Il va falloir y aller step by step pour ne pas griller les étapes et j’imagine que d’ici deux à trois semaines, nous pourront commencer à vraiment tirer fort dessus une fois que nous aurons fait toutes les vérifications nécessaires. Et après arrivera la première course, le Défi Azimut qui nous permettra de voir où nous nous situons par rapport à nos adversaires suite aux quelques navigations que nous aurons déjà réalisées. Ce sera aussi l’occasion de voir ce qu’il nous reste à faire les semaines qui précèderont le départ de la Transat Jacques Vabre. »