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Solo Maître CoQ 2024 : C’est reparti pour une boucle de 391 milles au départ et à l’arrivée des Sables

jeudi 2 mai 2024Redaction SSS [Source RP]

i le vent s’est montré erratique hier en baie des Sables d’Olonne, contraignant même le comité de course de la Solo Maître CoQ à annuler le deuxième côtier, il a repris des tours ce matin. Pour preuve, c’est dans une vingtaine de nœuds de secteur nord nord-ouest que les 34 marins engagés dans l’épreuve se sont élancés à 11h08 pour la grande course. Course dont le parcours a changé cette année. En effet, si traditionnellement il se jouait entre Belle-Ile, Ré et Yeu, elle affiche cette fois un format plus hauturier. Au programme donc, une boucle de 391 milles au départ et à l’arrivée des Sables d’Olonne via BXA, à l’entrée de l’estuaire de la Gironde, puis un way-point situé dans le milieu du golfe de Gascogne. De quoi allonger un peu la foulée mais aussi et surtout ouvrir le jeu Jeu #jeu en grand sur le plan stratégique d’autant que les conditions météorologiques réservent bien des incertitudes !

Après avoir disputé une régate in-shore mardi puis avoir bataillé dans la pétole hier pendant de longues heures avant de finalement rentrer bredouilles, les 34 concurrents de la Solo Maître CoQ avaient rendez-vous ce matin pour le départ de la grande course. Partis, comme prévu peu après 11 heures, ils ont globalement fait preuve de prudence sur la ligne, sans doute un peu refroidis par l’accrochage entre Romain Le Gall (Centre Excellence Voile Secours Populaire 17) et Elodie Bonafous (Quéguiner – La Vie de Rose) lors de la phase de procédure. Si ces deux-là n’ont malheureusement pas eu d’autres choix que de rentrer à terre pour évaluer avec précision l’étendue des dégâts sur leurs bateaux respectifs, les autres ont, en revanche, rapidement accéléré la cadence. A la bouée de dégagement, la triplette Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) – Romen Richard (Passion Santé / Trans-Forme) – Jules Ducelier (Région Normandie) menait la danse avant d’entamer la descente au portant en direction de BXA. Une descente sans grand piège apparent avec cependant un contre-bord délicat à tirer pour sortir du pertuis d’Antioche, tout en jouant au mieux avec les courants. « Le passage est assez étroit. Il ne va pas falloir faire de grosses erreurs pour ne pas s’échouer sur un banc de sable et naviguer avec une certaine marge de sécurité », a indiqué Thomas de Dinechin (Almond) qui va, dans ce coin, également devoir se méfier des nombreux casiers de pêche présents. Le long d’Oléron mais aussi aux abords de la bouée BXA que les premiers devraient déborder aux environs de 21 heures ce soir. « C’est ensuite que les choses vont se corser un peu et que des écarts importants sont susceptibles de se créer au sein de la flotte », a annoncé Alexis Loison (Groupe Réel). Et pour cause, alors qu’ils vont entamer un long bord de près pour remonter jusqu’à la marque virtuelle positionnée dans le milieu du golfe de Gascogne, ils vont aussi devoir composer avec un vent très instable avec, à la clé, d’importantes bascules mais aussi des rafales et quelques molles. « Il va falloir se montrer malin », a assuré Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve pointant du doigt l’arrivée d’une petite dépression par l’ouest dont le déplacement demeure assez fluctuant.

Un bord de près déterminant ?

« Les fichiers divergent pas mal. On n’est pas à l’abri de voir certains partir à fond à gauche et d’autres filer à fond à droite auquel cas cela créerait un énorme levier », a ajouté Alexis Loison qui se réjouit de la perspective de voir le jeu Jeu #jeu s’ouvrir largement sur le plan stratégique. Même chose pour Jules Ducelier (Région Normandie), actuellement premier Bizuth au classement provisoire. « Ces 24 heures 24 heures Record de distance parcourue sur 24 heures de près vont être super intéressantes. Il va y avoir des choses à faire. Il faudra être bien attentif à ce qui va se passer sur l’eau, bien observer les nuages et bien mettre à jour les infos dont on disposera, c’est-à-dire pas grand-chose », a résumé le Havrais. Même chose encore pour Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022). « Les incertitudes sont, à date, encore nombreuses concernant les déplacements de certains phénomènes météo. On s’attend effectivement à beaucoup d’instabilité au large. Les positionnements et les timings des virements de bord seront hyper importants. Il faudra rester alerte pour mettre les bonnes voiles et les gaz aux bons moments, mais aussi choisir les bons créneaux pour dormir », a ajouté le Morbihannais qui compte bien conserver sa première place au général à l’issue de cette course dotée d’un coefficient 3, soit le double de la première manche disputée ce mardi. « Je vais faire mon truc sans penser au classement mais en essayant néanmoins de rester dans le paquet de tête », a déclaré Loïs Berrehar, conscient que le scénario annoncé risque de favoriser les marins les plus expérimentés mais aussi les plus à l’aise techniquement car le bord retour entre le way-point et l’arrivée, bien qu’un peu tout droit, promet d’être assez sportif mais aussi humide surtout que la pluie semble bien décidée à s’inviter à la fête. « Samedi, pour nous accueillir, il va falloir que vous veniez avec vos parapluies ! », a confirmé Alexis Loison dont l’arrivée à Port Olona, comme celle des autres, est estimée ce 4 mai, entre 11h30 et 13h30 selon les derniers routages.



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