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Sardinha Cup : Yann Eliès et Samantha Davies s’offrent la 3e étape et la course

samedi 13 avril 2019Redaction SSS [Source RP]

Après 1 jour 17 heures et 35 minutes et 23 secondes de mer, Yann Eliès et Samantha Davies (StMichel) ont coupé en tête samedi à 7h25 la ligne d’arrivée de la Grande Course n°2, troisième étape de la Sardinha Cup, à Saint-Gilles Croix-de-Vie. Un succès synonyme de victoire au général pour le Briochin et la Britannique, qui remportent ainsi la toute première course du nouveau Figaro Bénéteau 3, dont le podium est complété par Bretagne CMB Performance (Loïs Berrehar-Thomas Rouxel) et Groupe SNEF (Xavier Macaire-Achille Nebout).

Yann Eliès n’a pas perdu la main ! Triple vainqueur de la Solitaire du Figaro Solitaire du Figaro #LaSolitaire (2012-2013-2015), le Briochin, 45 ans, a montré, en remportant la Sardinha Cup, première épreuve du Championnat de France Elite de course au large, qu’il restait un redoutable régatier, expert en réglages et stratégie, mais aussi qu’il savait s’entourer. Son duo avec la Britannique Samantha Davies, d’un an sa cadette, a en effet fait merveille, cette dernière ayant su endosser son rôle d’équipière avec l’enthousiasme qui est sa marque de fabrique.

« C’est sympa de gagner la première course du Figaro Bénéteau 3 avec Sam, a commenté l’heureux vainqueur à son arrivée au ponton de Port-la-Vie, samedi au lever du jour, une petite demi-heure après avoir coupé la ligne. L’objectif était que je prenne vite le bateau en main, Sam a tout de suite trouvé ses marques, elle s’est « farci » beaucoup de manœuvres, pas mal de basses tâches bien physiques, comme le matossage et les réglages, elle m’a également beaucoup alimenté sur la stratégie. Ce que j’ai aussi apprécié, c’est que j’allais me coucher les yeux fermés, cette victoire, on la partage à 50/50 ! » A ses côtés, la « plus française des anglaises » savoure aussi cette collaboration et ce qu’elle considère comme sa « première vraie victoire en Figaro », elle qui avait déjà remporté le Vendée Défi en 2005… à Saint-Gilles Croix-de-Vie : « C’était un plaisir de naviguer avec Yann, c’est énorme de côtoyer un grand champion comme ça et de vivre de l’intérieur sa façon de naviguer. Il arrive toujours à trouver de supers réglages, c’était super intense et j’ai beaucoup appris. Je pense avoir contribué aussi un peu à ce bon résultat. »

Un bon résultat que les deux skippers de StMichel, septièmes de la Vendée Warm-up et quatrièmes de la Grande Course n°1, ont parachevée sur la Grande Course n°2, troisième étape de la Sardinha Cup, en affichant une parfaite maîtrise de bout en bout. Sixièmes à la bouée de dégagement - « Pour une fois, on a pris un bon départ », glisse Yann Eliès -, ils ont fait la différence dans le grand bord de portant de 130 milles jusqu’à Arcachon, avant de se montrer intraitables lors de la remontée au près vers l’île d’Yeu, dans des conditions de vent pourtant changeantes, et de s’imposer au petit matin, à 7h25, après 1 jour 17 heures et 35 minutes et 23 secondes. Ils devancent Leyton (Arthur Le Vaillant-Pascal Bidégorry) de 13’54, Groupe SNEF (Xavier Macaire-Achille Nebout) de 15’32 et Bretagne CMB Espoir (Loïs Berrehar-Thomas Rouxel) de 18’30.

« Ils nous ont donné une belle leçon », commentera, fair-play, Loïs Berrehar, deuxième au classement général final, avec un petit point d’avance sur Groupe SNEF. Un résultat apprécié à sa juste valeur par le jeune skipper de 25 ans : « Un podium pour ma première régate en Figaro Bénéteau 3, on m’aurait dit ça avant le départ, j’aurais signé tout de suite ! ». Même satisfaction pour Achille Nebout, co-skipper de Groupe SNEF : « Troisième pour ma toute première course en Figaro, c’est exceptionnel, j’espère que ce bon résultat en augure d’autres. J’ai eu la chance de disputer cette Sardinha Cup avec Xavier, j’ai appris plein de choses, ça va me servir pour la suite. » Ce constat aura été unanimement partagé par les 68 marins ayant pris part à cette course d’ouverture de la saison, qu’ils aient terminé dans le Top 5, premiers bizuths comme Conrad Colman et Sébastien Marsset (Ethical Power) ou plus loin. En vue de la suite du programme, et notamment de la Solitaire Urgo Le Figaro (27 mai-30 juin), ceux qui sont passés par le Pays de Saint-Gilles ont indéniablement pris de l’avance.

Paroles de marins :

Yann Eliès (skipper de StMichel, vainqueur de l’étape et de la Sardinha Cup) : « Cette étape nous a paru simple, comme quand ça se passe bien et que tu sens bien les choses. Nous avons pris un bon départ pour une fois, avec un bon passage de bouée de dégagement, ça nous a simplifié la tâche. Et puis au portant, nous avions une super vitesse Vitesse #speedsailing , nous passons premiers en bas. Après, on a eu le sentiment que c’était plutôt bon pour ceux qui étaient devant, et la messe était dite, il ne restait plus grand-chose à jouer sur le dernier tiers de l’étape. Avant le départ, on savait qu’on avait un coup à jouer, mais on ne pensait pas forcément à la gagne, mais tout s’est bien déroulé et on s’est très bien trouvés avec Sam. »

Samantha Davies (co-skipper de StMichel, vainqueur de l’étape et de la Sardinha Cup) : « Ce n’est pas facile de démarrer avec un nouveau bateau, mais je pense que tout le monde a trouvé que les sensations étaient sympas, c’est agréable de naviguer dessus et c’était pour moi un plaisir de naviguer avec Yann. C’est ma première vraie victoire en Figaro, c’est la première fois que j’arrive sur un ponton en Figaro et qu’il n’y a aucun bateau ! Saint-Gilles Croix-de-Vie me porte bonheur, j’ai toujours eu mes meilleurs résultats lorsque j’ai navigué ici. »

Arthur Le Vaillant (skipper de Leyton, 2e de l’étape et 5e au général) : « C’était une belle bataille, avec beaucoup de rebondissements et on réussit à finir deuxièmes, donc je suis plutôt content. On est bien partis, on a fait un beau portant, même si on s’est fait doubler par la fusée StMichel, ils allaient aussi très vite au près sous gennaker. Nous, on a cherché à trouver les bonnes manettes, parfois on les retrouvait, d’autres on les reperdait, il fallait avoir les nerfs solides. Cette Sardinha Cup a été une très belle expérience, je suis ravi de l’avoir faite avec Pascal qui m’a appris à ne jamais rien lâcher et à sans cesse être à l’affût de la moindre opportunité. »

Xavier Macaire (skipper de Groupe SNEF, 3e de l’étape et au général) : « Cette troisième place clôture bien cette Sardinha Cup, il s’est passé plein de trucs, on s’est bien bagarrés. On a découvert pas mal de choses pendant deux semaines, il n’y a pas de meilleur entraînement que de faire de belles courses comme ça, pendant lesquelles on se bagarre comme des fous sur des formats de 48 heures. Et ça fait super plaisir de terminer sur le podium au général à Saint-Gilles, à la maison, où je m’entraîne toute l’année. »

Loïs Berrehar (skipper de Bretagne CMB Performance, 4e de l’étape et 3e au général) : « Quatrième de l’étape et deuxième au général, c’est bien. Yann Eliès nous a encore donné une leçon, mais on est contents. La nuit dernière, on était sur la deuxième marche du podium de l’étape, on a fait une petite erreur en envoyant le spi un peu après les autres, ce qui nous a fait perdre deux places, mais de toute façon, la place au général était assurée. Je venais en bonne partie pour continuer à découvrir le bateau et me rassurer sur la vitesse Vitesse #speedsailing et les réglages, j’ai beaucoup appris. »

Conrad Colman (skipper de Ethical Power, 23e de l’étape et 19e au général, 1er bizuth) : « Le Figaro, c’est bien dur, je m’attendais à ce que ce soit difficile, je ne suis pas déçu, je suis venu pour prendre la fessée et je l’ai eue ! C’est une manière de naviguer très différente par rapport à ce que j’ai fait précédemment sur mes tours du monde, c’est très exigeant. Je suis en train d’apprendre plein de choses, c’était une découverte pour nous deux, avec Sébastien (Marsset), nous avons eu une bonne entente, je ne pouvais pas espérer meilleur coéquipier. Le bateau est vraiment génial, je crois que c’est la première fois que les lettres NZL sont peintes sur une voile de Figaro, j’espère ramener mes camarades néo-zélandais sur le circuit. Nous avons été super bien accueillis à Saint-Gilles. »

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