Sea, Sail & Surf news

Du grand large à la plage : Toute l’actualité des sports de glisse depuis 2000

#Class40

Normandy Channel race : Phil Sharp & Julien Pulvé l’emportent de 6 secondes sur Louis Duc & Gwen Riou

samedi 2 juin 2018Redaction SSS [Source RP]

Six secondes, non pas pour l’éternité, mais pour les 6 jours de cette incroyable édition de la Normandy Channel Race 2018. C’est l’infime écart qui séparait aujourd’hui en milieu d’après midi sur la ligne d’arrivée mouillée devant Ouistreham Imerys au duo Phil Sharp-Julien Pulvé, de Carac à Louis Duc et Gwen Riou. Un écart sentence d’une incroyable cruauté et qui vient achever une semaine d’intenses émotions sportives d’un bout à l’autre de l’épreuve.

Durant un peu plus de 6 jours et 50 minutes, la Normandy Channel Race a donné lieu à une impitoyable course à éliminations, et le groupe leader est passé au fil des points marquants du Solent, de Wolf Rock, de Tuskar et du Fastnet de 27 concurrents à 14, puis 11, puis 6, puis trois prétendants à la victoire finale, en additionnant d’étonnantes manières les coups de théâtre. Le final à trois entamé dès les Anglo-Normandes aurait pu couronner autant les uns que les autres. Phil Sharp et Julien Pulvé s’imposent au bout de l’effort, au bout de l’obstination. Le Britannique rejoint ainsi l’espagnol Pablo Santurde au palmarès des doubles vainqueurs consécutif de l’épreuve.

Jusqu’au boutiste !

Le meilleur empannage de toute la course » ! » s’exclame, ravi, le Britannique de Jersey Phil Sharp, vainqueur in extremis d’un extrordinaire mano a mano dans les toutes dernières encablures des 1 100 milles d’une course émaillée de multiples configurations de vent, de mer et de courants. « Juste avant la dernière bouée, je pensais que c’était « mort » pour nous » témoigne t-il au comble d’une heureuse stupéfaction après un tel final.

« Il y avait un dernier empannage à réaliser, mais peu de chances pour que ça passe, et on a glissé au vent de Carac comme dans un rêve. »

Louis Duc partage bien à l’évidence la même stupéfaction, version attristée. Il applaudit, grand joueur, son adversaire, et trouve dans l’excellent comportement de son bateau lancé l’an passé, de larges motifs de satisfaction. « Trois changements de leaders lors de la dernière matinée ! » Le skipper de Carac symbolise ainsi les 6 jours de course, au contact, à rebondissements, où aucun avantage ne s’est jamais avéré décisif.

« C’est l’évolution de la classe qui veut cela » reprend Phil, « avec des bateaux toujours plus performants, et des skippers adroits pour les piloter. Et la configuration, le format de la Normandy Channel Race relancent en permanence cette caractéristique, faisant de l’épreuve une course vraiment à part. »

Un fabuleux podium

Si le duel final entre Imerys et Carac restera dans les mémoires, il faut bien entendu intégrer à l’histoire Histoire #histoire Aïna Enfance et Partage, grandissime acteur de l’épreuve, et qui n’échoue qu’à quelques minutes, 5 précisément, du vainqueur ;

« On s’est tiré la bourre du début à la fin avec les deux autres. » souligne Aymeric Chappellier. Le match à trois s’est transformé en match à deux à l’approche du Raz Blanchard et on pensait que Carac était fini. Mais non. C’est comme ça ! On a fait quelques erreurs mais globalement, on a bien navigué »

Et Fabien Delahaye d’ajouter :

« Même après coup, on n’a pas de regret. On s’est retrouvé, impuissant dans la molle à 45 milles de l’arrivée. Nos concurrents nous ont vu plantés. L’un a fait le tour d’un côté et l’autre, de l’autre. C’est effectivement frustrant mais on sait qu’on a bien engagé pendant cette épreuve. On a fait énormément de manœuvres. Lors des deux premiers jours, on a bu, à deux, 24 litres d’eau, c’est dire si on ne s’est pas ménagé dans nos efforts et que l’on a imposé un sacré rythme »,

a avancé Fabien Delahaye soulignant avec justesse que les leaders n’ont que rarement été récompensés pendant cette course.

« C’est constamment revenu par derrière. Il y a eu rebondissement sur rebondissement. On savait en partant sur cette course que ça se passerait comme ça, mais ça a été d’autant plus vrai que sur cette édition car il n’y a eu aucune stabilité météo ».

Les temps de course :

  • 1- IMERYS - 6j 0h 50mn 49 sec. Vitesse Vitesse #speedsailing  : 6.63 nœuds. Distance parcourue : 1 107.18 milles à 7.64 noeuds
  • 2-CARAC 2 - 6j 0h 50mn 55sec. Vitesse Vitesse #speedsailing  : 6.63 nœuds. Distance parcourue 1 134.60 milles à 7.83 noeuds ecart 6 secondes
  • 3-AINA Enfance et partage : 6j 0h 55mn 19 sec. Vitesse 6.62 nœuds. Distance parcourue 1 109.03 milles à 7.65 nœuds. Ecart 4 minutes 30 sec.

Portfolio



A la une